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Une surprise pour célébrer ses 41 ans de service à la RIPTB

Publié le 06/07/2022

Le 17 novembre 1981, Sylvie Martel débutait sa carrière en tant que répartitrice à la centrale d’appel de la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville (RITB). Puis 41 ans plus tard, elle recevait une visite surprise de la vice-première ministre Geneviève Guilbault et s’ouvre au passage sur son métier unique et sur les péripéties survenues au fil des années.

Une rencontre inespérée

C’est sans attente que Sylvie Martel a écrit à Geneviève Guilbault il y a quelques mois, via Messenger. « Je lui ai écrit sans réfléchir. Je lui ai dit que ça fait 41 ans de service et que ça serait un honneur pour moi de la rencontrer un jour, car je l’admire beaucoup pour le poste qu’elle occupe », décrit la répartitrice.

Les semaines passent, mais pendant ce temps, la ministre de la Sécurité publique et son équipe font leurs recherches pour découvrir où Mme Martel travaille et ainsi planifier cette visite surprise qui a eu lieu à la fin du mois de mai. « Quand je l’ai vu, j’étais vraiment surprise et honorée de la rencontrer », raconte-t-elle.

« Il y a eu un beau moment d’émotions. Elles ont discuté pendant une bonne heure et Mme Guilbault s’intéressait beaucoup à Sylvie », confirme Martin Charron, inspecteur à la RIPTB et collègue de Mme Martel depuis 30 ans. « De son côté, Sylvie lui a dit avec toute son émotion, le respect qu’elle portait envers elle. Autant que Mme Guilbault, en toute simplicité, a reçu ça avec beaucoup d’humilité et d’écoute. J’en ai des frissons quand j’en parle, j’ai rarement vécu un moment comme celui-là », poursuit ce dernier.

De 1981 à aujourd’hui

« De prendre sa place et ne pas avoir peur d’être dans ce milieu, ce n’était pas facile! », se souvient Mme Martel qui était dans la jeune vingtaine quand elle faisait ses débuts au service de police. Elle était d’ailleurs une des premières femmes répartitrices et donc une des premières femmes à rentrer dans le milieu policier.

« Une des premières choses qu’on m’a dites, c’était de me demander ce que je faisais ici. Moi, toute innocente, je disais que j’allais travailler. On m’a ensuite dit qu’une femme c’était juste bon pour être en arrière d’un lavabo », confie-t-elle.

« Je ne pouvais pas me permettre à l’époque d’être vulnérable. À chaque année, je me disais que ça allait être la dernière. Mais c’était ma place ».

Ayant comme responsabilité de répondre aux appels des citoyens qui contactent au 911, Mme Martel doit faire preuve d’écoute, de vigilance et d’empathie : « Ma devise ç’a toujours été de prendre soin des autres comme je voudrais qu’on prenne soin de moi. C’est important. Le reste, c’est de l’expérience ».

La répartitrice explique qu’elle doit constamment faire preuve d’adaptation : « Une fois, j’ai pris un appel d’un chauffeur de train qui a eu un accident à la suite de deux personnes qui se sont suicidées. Pendant qu’on essayait de le retracer, je l’aidais à faire des techniques respirations, car il était en crise de choc. Mais l’appel suivant, ça peut être quelqu’un qui veut savoir pourquoi les poubelles ne sont pas passées ».

Mme Martel se souvient aussi d’une femme qui s’est fait prendre son enfant par la DPJ : « le cri qu’elle a fait, peu importe son statut social, le cri d’une mère qu’on lui enlève son enfant, c’est particulier. Je ne l’oublierai jamais ».

« Les 41 ans de carrière à Sylvie, c’est l’occasion de souligner toutes les qualités que ça prend pour pratiquer ce métier. De souligner aussi la longévité du service citoyen, c’est exceptionnel », termine son collègue.