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Une tronçon de rue à sens unique fait des mécontents

Les citoyens du district Notre-Dame n’en peuvent plus de voir des milliers de véhicules circuler chaque jour dans leur quartier, pourtant résidentiel. Claude Comeau (2e à partir de la gauche), porte-parole du groupe, déposera bientôt une pétition à l’hôtel de ville à cet effet.

Une tronçon de rue à sens unique fait des mécontents

Publié le 12/10/2016

Un groupe de citoyens de Blainville, résidant du quartier Notre-Dame, en a marre du flux de circulation généré par un tronçon du chemin Notre-Dame qui devient à sens unique à la hauteur de la rue d’Alençon et qui oblige donc les automobilistes à bifurquer vers un secteur résidentiel. Selon une étude réalisée, près de 2000 véhicules par jour, dont des poids lourds, sont ainsi redirigés devant chez eux.

Les automobilistes qui empruntent la rue Notre-Dame pour rejoindre le boulevard Curé-Labelle à partir de la sortie 28 de l’autoroute 15 à Blainville n’ont en effet autres choix, lorsqu’ils atteignent la rue d’Alençon, de tourner à gauche ou à droite et donc de se diriger vers des quartiers résidentiels, la rue Notre-Dame devenant alors à sens unique, vers l’Est.

Un panneau installé à la vue des automobilistes à la sortie 28 prévient pourtant ces derniers d’emprunter la rue Joseph-Armand-Bombardier pour accéder au boulevard Curé-Labelle plutôt que le chemin Notre-Dame, mais cela ne semble pas être suffisant.

«Les gens qui arrivent du Wal-Mart ou des Outlets, et qui empruntent Notre-Dame,  s’en vont directement dans la zone de parcs de la 109e avenue lorsqu’ils tournent à gauche sur d’Alençon. S’ils tournent à droite, ils aboutissent alors dans une zone scolaire. On parle de 2000 véhicules par jour! Pourquoi on n’ouvre pas le chemin Notre-Dame pour permettre aux gens de se rendre directement à la 117?», se questionne Claude Comeau, l’un des résidents importunés par cette situation.

Celle-ci, faut-il le préciser, prévaut depuis 2009, année de la mise en place d’un projet-pilote par la Ville de Blainville, projet qui devait pourtant ne durer qu’un an à partir de la mise en service de l’échangeur de la sortie 28 de l’autoroute 15.

Mécontentement généralisé

À cette époque, devant l’ouverture imminente de cet échangeur, la Ville de Blainville disait, dans une lettre acheminée aux résidents de ce secteur le 30 juin 2009, vouloir «assurer une planification optimale» de son réseau routier et qu’il s’agissait, en outre, «d’une période d’essai». Sept ans plus tard, la circulation sur Notre-Dame, de d’Alençon à Curé-Labelle, est toujours prohibée et cause de nombreux maux de tête aux résidents concernés.

Signe d’un mécontentement général, Claude Comeau affirme avoir en main une pétition comptant 302 signatures qu’il compte présentée au maire Richard Perreault lors de la prochaine séance du conseil, le 18 octobre.

«Les résidents du secteur sont tellement tannés du bruit engendré par la présence de ces véhicules dans leurs rues et de la vitesse à laquelle certains circulent qu’ils viennent cogner à ma porte pour signer la pétition. Certains m’ont même mentionné ne pouvoir apprendre à leur enfant à faire du vélo, craignant de se faire frapper part une voiture. Les gens ont tous une histoire à raconter. C’est terrible et il faut que ça change!», d’insister Claude Comeau.

La Ville étudie la question

Le maire Richard Perreault est bien placé pour commenter la situation lui qui, en 2009, était le conseiller municipal assigné au district Notre-Dame. C’est d’ailleurs de sa main qu’est signée la missive datée du 30 juin 2009.

Si le chemin Notre-Dame est toujours à sens unique à partir de la rue d’Alençon, a expliqué M. Perreault, c’est que la Ville se dit notamment préoccupée par la sécurité des automobilistes qui, une fois le chemin Notre-Dame rouvert dans les deux sens, voudraient tourner à gauche sur le boulevard-Curé-Labelle à partir de Notre-Dame pour se diriger vers le Nord.

«On sait qu’il y a un débit important, a mentionné le maire de Blainville. Tant que la sécurité des citoyens n’est pas menacée, a-t-il poursuivi, nous ne sommes pas objectés à aucune solution, même à la réouverture dans les deux sens du chemin Notre-Dame en obligeant, s’il le faut, le virage obligatoire vers le Sud.»

Une étude estactuellement en cours, a précisé M. Perreault, et ce sont les résultats de celle-ci qui dicteront la décision finale qui devrait être rendue d’ici la fin de l’année 2016.