« On a perdu 140 millions de dollars en évaluation à Place Rosemère, c’est 5 millions de taxes en moins par année. On n’a plus le choix de se réinventer », résume sans détour le maire Eric Westram, soutenant que cet ambitieux redéveloppement est centré sur la mixité, la durabilité… et la nécessité économique.
Une réponse aux extrêmes
Le PPU vise l’ajout de 1 400 à 2 000 logements, en misant sur une densification douce autour des pôles commerciaux, notamment l’ancien Sears, seule démolition envisagée pour l’instant. Le reste ? Une intégration de tours résidentielles au cœur même des centres commerciaux, sans en sacrifier la vocation.
« J’ai besoin d’endroits pour mes aînés qui n’ont nulle part où aller après avoir vécu toute leur vie ici… Et mes jeunes, qui ne peuvent pas se payer une maison à 750 000 $ », ajoute M. Westram.
Le plan répond aux exigences de la MRC et trace les balises jusqu’en 2040 pour transformer un îlot de chaleur en un véritable milieu de vie. Verdissement, circulation apaisée, mixité d’usages : la table est mise pour une métamorphose contrôlée, estime le maire.
Plusieurs garde-fous
Le projet se déploiera sur 10 à 12 ans, en deux temps : intégration du PPU, puis élaboration des règlements de concordance au printemps 2026. Des études économiques, de circulation et de capacité des infrastructures sont en cours, et la Ville assure qu’aucun permis ne sera délivré sans résultats concluants. « Il faut générer des revenus intelligemment, mais sans trahir le caractère champêtre de Rosemère », insiste le maire.
Une consultation publique est prévue le 10 septembre. Les citoyens auront alors l’occasion de s’exprimer à nouveau, comme ils l’ont fait au printemps dernier.
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