C’est ce qui est arrivé à Pierre Roussille, un résidant de Deux-Montagnes contraint à couper ces derniers jours le grand magnolia qu’il avait planté en 1992 à l’arrière de sa maison, qui compte aussi un logement occupé par une jeune famille.
En fait, il a remarqué cet été qu’un nombre important de guêpes avaient trouvé refuge dans son magnolia, à un tel point que cela en était devenu insupportable. «Mes locataires et moi-même ne pouvions même plus aller sur le terrain tellement il y avait des guêpes», raconte-t-il, ajoutant que les branches étaient recouvertes de champignons beiges-brunâtres et qu’une fine pluie tombant de l’arbre pouvait être aperçue lorsque le soleil était positionné en conséquence.
À la recherche d’informations
Le Deux-Montagnais a donc tenté d’en savoir davantage et effectué une recherche sur Internet. Il a alors découvert que c’est la cochenille du magnolia qui avait envahi son arbre. Il s’agit d’un insecte qui serait en croissance marquée au Québec depuis quelques années, selon ce qu’a écrit en 2019 le journaliste Pierre Gingras, un passionné de jardinage et d’ornithologie, dans le quotidien La Presse.
Une fois transporté sur l’arbre, explique sur son site Web Espace pour la vie (qui chapeaute le Biodôme, l’Insectarium, le Jardin botanique et le Planétarium Rio Tinto Alcan), «la cochenille suce la sève de l’écorce et produit une quantité importante de miellat, une substance sucrée et collante qui favorise le développement d’un champignon noir (fumagine) sur les feuilles et les branches». Qui plus est, le miellat attire non seulement les guêpes, mais aussi les fourmis et d’autres insectes.
Avec les informations obtenues et conseillé par un centre de jardinage de son secteur, il donc tenté d’éradiquer cette colonie de cochenilles avec des produits naturels, mais sans succès. «J’ai dû dépenser quelque 600 $. Je crois qu’il était trop tard. Si je m’en étais aperçu avant, j’aurais peut-être sauvé mon magnolia», de dire Pierre Roussille qui plantera d’ici peu un nouvel arbre pour remplacer celui qu’il vient d’abattre.
Un appel à la vigilance
Enfin, au Service de l’urbanisme de la Ville de Deux-Montagnes, la directrice Nathalie Lavoie indique que le cas de M. Roussille est le seul qui ait été porté à sa connaissance à ce jour. Elle conseille cependant aux propriétaires de magnolias, et de tout autre type d’arbre d’ailleurs, d’être toujours vigilant.
«On compte des magnolias en grande quantité à Deux-Montagnes. Si on est aux aguets, il sera possible de sauver un arbre attaqué par des insectes ou infectés par une maladie», mentionne-t-elle.
Un conseil que Pierre Roussille sera assurément le premier à répéter après l’expérience qu’il vient de vivre…
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