Le Boisbriannais de 18 ans y sera en nomination chez les 14 à 21 ans, dans la catégorie Meilleure performance dans une série télévisée, lui qui doit cette candidature à sa tenue dans 30 Vies, série à laquelle il a pris part tout au long de la saison 5, en 2015, incarnant le personnage de Laurent Jutras, un jeune homme troublé, en quête d’identité, qui se met à idolâtrer son professeur de musique.
Un concours international
«J’y vais pour gagner!», lance le jeune homme qui sera en compétition avec des jeunes comédiens de Degrassi : The Next Generation (Tenn Nick), General Hospital (ABC), Bella and the Bulldogs (Nickelodeon) The Next Step (Family Channel) et The Man in the High Castel : Sunrise (Amazon Video).
En fait, le concours reçoit des milliers d’inscriptions provenant de partout à travers le monde, une matière que doivent épurer un contingent de journalistes appelés à dresser la liste des quelque 200 nominés. «Ils nous ont écrit que c’était l’année la mieux cotée et que le choix serait difficile. Ça fait plaisir de l’apprendre», indique Nicolas, qui s’exerce au jeu depuis l’âge de sept ans, en plus de pratiquer la guitare et la musique électronique (il aimerait aussi être DJ). De fait, ceux qui ont suivi la série 30 Vies auront sans doute noté à quel point son jeu est juste, crédible et bien dosé.
«C’est vraiment un honneur d’être en nomination. Ça me donne de la fierté. Être comédien, c’est ce que je veux faire, même si je sais que ce n’est pas facile. Cette nomination m’encourage à ne pas lâcher», se réjouit Nicolas, conscient qu’une porte pourrait potentiellement s’ouvrir sur le marché américain, lui qui est parfaitement bilingue. «Ce serait incroyable!», dit-il.
Un talent naturel
Son parcours de comédien a commencé à l’âge de sept ans, disions-nous, quand le jeune Nicolas a voulu suivre les traces de sa sœur, qui jouait dans quelques publicités télévisées. Sa mère, Chantal Martel, l’a alors inscrit en audition auprès d’une agence qui l’a aussitôt retenu pour son aisance à passer d’une émotion à l’autre. Un talent naturel, développé par la suite dans le cadre de divers cours et ateliers.
Sur le plateau de 30 Vies, le jeune acteur a aussi l’occasion de côtoyer quelques bonnes pointures, dont Benoît McGinnis, un acteur avec qui il a pu tisser des liens solides.Émile Proulx-Cloutier, également, qui lui a donné quelques petits trucs. «On apprend des choses, en tournant avec ces acteurs. C’est énervant, au début, mais une fois le stress passé, on y va à fond. En fait, je dois dire qu’avec eux, on ne recommence pas les scènes 50 fois! Ils sont toujours sur la coche, alors tu dois les suivre», raconte Nicolas.
Le plaisir du jeu
Être acteur, pour ce dernier, c’est avoir la chance de se libérer. «S’incarner dans un autre personnage te permet de voir une autre réalité. Ça apporte des questionnements sur la vie, en fait. Tu observes ton personnage et tu te demandes : qu’est-ce que j’aurais fait sa place? Et à part ça, il y a le plaisir!», dit-il, en évoquant celui qu’on trouve sur le plateau et avec les camarades, ceux qu’on appelle affectueusement «la famille.»
L’aventure 30 Vies étant derrière lui, on peut voir Nicolas Fontaine dans Marc en peluche une série produite par Télé-Québec et présentée sur le Web, de même que Marche à l’ombre (réalisée par Francis Leclerc), à Super Écran, autant de plateaux sur lesquels il défend un premier rôle. Ça et quelques autres projets.
Et c’est bien sûr avec fébrilité qu’on attend la date du 13 mars, alors que sera dévoilée l’identité des lauréats de ce 37e Young Artist Awards, qui a déjà fait deux gagnants dans la région : la Boisbriannaise Frédérique Dufort, en 2013, et le Thérésien William Monette, en 2014. Un certain Leonardo DiCaprio y a été mis en nomination trois fois, en 1990 et 1991.