Par petits formats, nous a-t-on précisé, on entend des tableaux (aquarelle, huile acrylique, techniques mixtes) qui ne dépassent pas une superficie de 144 pouces. Il seront exposés pendant quatre jours, du 20 au 23 novembre, à la Maison Hamilton. On en comptera bien une centaine, tout comme on pourra apprécier des pièces en porcelaine, en céramique, en terre cuite et en argile.
Au deuxième étage, vous pourrez également admirer deux mosaïques faisant l’assemblage de 34 tableaux produits par autant de membres du RAR. Ça donne deux tableaux de grande taille, lesquels ont été élaborés autour d’une thématique commune mettant Rosemère au premier plan. La Municipalité en a d’ailleurs fait l’acquisition et les exposera en permanence dans la salle du conseil de l’hôtel de ville.
Lors du vernissage, qui se déroulera le jeudi 20 novembre, de 19 h à 20 h, le RAR primera deux œuvres qui obtiendront le Prix de la Ville et le Prix Coup de cœur des pairs. Ces prix seront assortis d’une bourse en argent. Par ailleurs, tout au long du Salon, le public sera invité à désigner son propre coup de cœur en votant pour son œuvre préférée. C’est au moment de clore l’événement, le dimanche 23 novembre, que l’on fera connaître ce choix.
Le RAR
Le Regroupement des artistes de Rosemère, qui célèbre son 20e anniversaire, accueille les artistes de la relève, semi-professionnels et professionnels, dans le but de favoriser les rencontres, d’échanger sur les techniques, organiser des ateliers, des expositions et, de façon générale, faire la promotion des artistes visuels et des métiers d’arts. Ouvert aux artistes des villes environnantes, il compte 60 % de Rosemérois parmi ses membres. Vous pourrez en apprendre davantage en visitant le [http://rar-ag.blogspot.ca/].
Horaire du Salon
Quant au Salon des Arts-Petits formats, il sera accessible (entrée gratuite) le jeudi 20 novembre, de 19 h à 21 h, le vendredi 21 novembre, de 13 h à 18 h, de même que les 22 et 23 novembre, de 10 h à 16 h. La Maison Hamilton est située au 106, chemin de la Grande-Côte, à Rosemère.

À la Maison Hamilton: Rosemère en petits formats

Sobrement baptisé Mazza Fortin, leur opus sillonne actuellement le Québec et les deux drôles de dames étaient de passage au Cabaret de l’église Sacré-Cœur, le 7 novembre dernier.
Marianna Mazza se décrit elle-même comme une boule d’énergie, opinion largement partagée par sa collègue Virginie Fortin, laquelle se révèle posée et flegmatique. Les deux humoristes proposent donc des styles aux antipodes l’un de l’autre, et cette opposition est particulièrement flagrante lors des quelques numéros à deux liant les parties individuelles du spectacle.
Le fort contraste crée évidemment l’effet comique, alors que Marianna s’immisce bruyamment dans l’introduction préparée par Virginie. Cette dernière, irritée par sa compagne qui se bidonne, encouragée par le public, finit par céder le micro à l’explosive Marianna, laquelle plonge alors sans filet.
Elle est énergie pure, enthousiasme sans limites, irrésistiblement attachante malgré un côté un peu rude et un langage de charretier. Sur la scène, elle est comme un poisson dans l’eau, s’abandonnant sans contrainte à sa passion: parler. La voix rauque, le débit rapide, elle semble ne jamais reprendre son souffle, alors qu’elle se met en scène dans des anecdotes qu’elle jure véridiques.
Elle aborde ainsi ses origines arabes et latines, se permettant de pousser loin dans l’humour racial, «juste parce qu’elle le peut». Elle relate un voyage en première classe, l’arrestation qui a mené à la perte de son permis de conduire, une mésaventure dans le métro. Tout est prétexte à une histoire pour celle qui «parle constamment et fort» et se met souvent dans le pétrin pour cette même raison.
C’est à l’autre bout du spectre que l’on retrouve Virginie Fortin, opposant ses déclarations pince-sans-rire à l’exubérance de sa collègue. Elle enchaîne ainsi des remarques et des observations sur le quotidien ou des sujets inusités, remet en question des comportements acquis, des conventions sociales, des croyances populaires. Avec le plus grand sérieux, elle avoue détester les personnes âgées, détruit le côté glorieux des records Guinness, analyse même notre comportement aux toilettes.
Elle extrapole, propose des pistes de réflexion inédites sur les sujets les plus divers, pique Karine Vanasse au passage, imite même Marianna Mazza avec une justesse incroyable. Et si ses gags se font plus insidieux, plus subtils, Virginie Fortin ne se gêne pas non plus pour jurer et attaquer, dissimulant sous une apparence réfléchie un humour mordant.
Le mot de la fin, un numéro musical qui les réunit, est tordant, clôturant à merveille un spectacle qui a filé à une vitesse folle. Marianna Mazza et Virginie Fortin, de par leurs différences, offrent une prestation équilibrée, mais débordante de fraîcheur et d’idées folles. Il en émane un plaisir palpable, une bonne humeur contagieuse, une grande complicité comique.

Mazza/Fortin: complicité comique

Le concept est déjà connu pour avoir fait l’objet d’un projet-pilote impliquant Odyscène. Les Soirées Juste pour rire mettent alors en scène un animateur (en l’occurrence Frank Grenier), qui présente chaque fois deux humoristes de la relève, lesquels réchauffent le public tout en présentant leur matériel à une salle «consentante», avant de céder le pas à une tête d’affiche.
La chose a si bien fonctionné que Juste pour rire relance le tout en collaboration avec une dizaine de diffuseurs québécois, dont Odyscène, qui a tout de suite accepté la main tendue par Julie Richard, directrice du Service des loisirs et de la culture de Lorraine. C’est qu’on y tenait déjà des soirées d’humour, d’où l’idée d’une programmation concertée.
Le directeur général et artistique d’Odyscène, Gilles Dessureault, mentionnait justement, en point de presse, que l’organisme aime bien étendre ses ramifications de la sorte. Des ententes avec Sainte-Thérèse, au niveau de la billetterie, ou encore Blainville, avec qui l’on développe le créneau des spectacles Jeune public, et maintenant Lorraine, pour le volet de la relève en humour, confirment ou réaffirment la vocation régionale du diffuseur.
Des dates
Concrètement, ces Soirées Juste pour rire en tournée prévoient dix arrêts, dont quatre à Lorraine et six à Sainte-Thérèse. À l’exception de l’animateur, on ne connaît pas encore les noms de ceux et celles qui tenteront de vous décrocher la mâchoire, mais on peut tout de même commencer à marquer quelques dates sur le calendrier. On parle des vendredis 30 janvier et 20 mars, pour ce qui est de Lorraine, alors que le volet thérésien de cette programmation concertée aura lieu les jeudis 19 février, 12 mars et 9 avril. Cinq dates demeurent à fixer pour l’automne 2015. On en fera l’annonce au printemps.
Notez toutefois que les billets, dont le coût est maintenu à 15 $, seront en vente à compter du samedi 15 novembre. On pourra s’en procurer via le site Web d’Odyscène, au [www.odyscene.com], ou encore en composant le 450 434-4006 pour joindre la billetterie. À Lorraine, vous en trouverez à l’hôtel de ville, à la bibliothèque, de même qu’à Place Lorraine, plus précisément chez Fleuriste Rose Blanche. Les Lorrains sont par ailleurs invités à surveiller le site [www.ville.lorraine.qc.ca] pour connaître la date de lancement de la programmation culturelle 2015 de leur municipalité.

Dix arrêts à Sainte-Thérèse et Lorraine: les Soirées Juste pour rire en tournée