L’œuvre scénique (le livret d’origine est d’Allan Knee, les paroles de Mindi Dickstein et la musique de Jason Howard), est tirée du roman Little Women, paru en 1868, qui racontait l’histoire de quatre jeunes femmes de la classe moyenne, filles d’un pasteur nordiste, au moment de la guerre de Sécession. Dans son adaptation, Sylvain Scott conserve le lieu d’origine (Concord, au Massachusetts), mais transpose l’action en 1945 en s’attardant surtout au personnage de Joséphine (surnommée Jo) qui souhaite s’émanciper et devenir écrivaine.
Une Joséphine à trois têtes
«C’est une fille différente de celles de son époque. Dans une société où la place des femmes demeurait à faire, elle a décidé de poursuivre ses rêves, de faire les choses à sa manière, d’écrire, ce qui est un geste artistique de liberté. Ça m’a séduit» , de dire le metteur en scène qui a choisi (vu leur nombre) de partager le rôle de Jo March entre trois interprètes. Les trois seront toujours actives, chacune incarnant à tour de rôle la conscience du personnage.
«C’est un personnage tellement fort qu’il allait de soi, on dirait, qu’il y en ait trois» , exprimait pour sa part Marie-Josée Tremblay, à qui l’on doit les chorégraphies du spectacle. Le défi, dira-t-elle, aura été de juxtaposer les époques, d’inoculer la modernité du XXe siècle à un univers musical pensé en fonction de la fin des années 1800. «Je me suis inspirée des personnages. Il s’agit d’une famille dont les membres savent oser, alors je me suis dit que je pouvais m’éclater un peu dans les styles de danse et ne pas m’enfermer dans les carcans de l’époque» , indique-t-elle.
Les conceptrices
Se disant interpellée par la dimension familiale de la pièce et touchée de voir à quel point on peut s’y reconnaître, Myriam Cyr-Chénier a conçu un décor qui se veut une boîte intime, une maison chaleureuse et réconfortante, une scénographie qui reflétera par ailleurs le passage du temps, ce dernier aspect touchant aussi les costumes des personnages, qui porteront également sa signature. «On les verra progressivement passer de leurs tenues d’enfants à des vêtements d’adultes, au fur et à mesure que l’histoire avance et qu’elles entrent dans le rang» , exprime-t-elle.
En l’absence de Camille Pilon-Laurin, c’est la directrice de production Océane Desjardins qui a parlé des éclairages, signalant que ceux-ci avaient été conçus dans un exercice de complémentarité avec la scénographie et les costumes. «La lumière viendra appuyer cette idée de confort et d’intimité familiale. Pour illustrer le passage du temps, elle s’est inspirée de la succession des saisons pour faire de belles transitions qui en porteront les couleurs» , a-t-elle résumé.
Notez que le spectacle sera présenté du 15 au 19 décembre, au studio Charles-Valois du Collège Lionel-Groulx. Les billets, au coût de 18 $ (8 $ pour les étudiants), sont en vente au Cabaret BMO Sainte-Thérèse, situé au 57, rue Turgeon. Informations: 450 434-4006.
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