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Alexandre Barrette en tête d’affiche d’un spectacle pour les Jeux du Québec

Photo fournie par la 60e Finale des Jeux du Québec à Blainville –

Alexandre Barrette montera sur la scène du Théâtre Lionel-Groulx le 19 juin pour un spectacle u profit de la 60e Finale des Jeux du Québec, mêlant humour inédit et clin d’œil sportif.

Alexandre Barrette en tête d’affiche d’un spectacle pour les Jeux du Québec

Publié le 09/05/2025

L’automne dernier, l’organisation de la 60e Finale des Jeux du Québec à Blainville annonçait la tenue d’un spectacle bénéfice réunissant plusieurs humoristes, dont Billy Tellier, Laurianne Lalonde, Dave Morgan, Rosalie Lacroix, Rolly Assal… et Alexandre Barrette.

Barrette, qui rode actuellement son quatrième one man show, promet un mélange de nouveaux numéros et de matériel retravaillé, dont un segment sur l’entraînement physique spécialement ressorti pour l’occasion. « Je voulais qu’il y ait une petite touche sportive, pour faire un clin d’œil au contexte des Jeux », explique-t-il.

S’il a accepté sans hésiter, c’est en grande partie grâce à l’appel de François Rioux, directeur général de la 60e Finale. « C’est un ancien gars que j’ai connu », glisse Barrette, en évoquant leurs années dans le circuit de tennis junior, puis leur passage à l’École nationale de l’humour — dans des cohortes différentes.

Autre point commun entre les deux : une forme d’hyperactivité professionnelle. Barrette jongle entre la radio, la scène, les tournages et son podcast, mais refuse l’étiquette de bourreau de travail. « Mon frère est ingénieur, ma sœur est en ergothérapie. J’ai le métier le “moins bon” de la famille », lance-t-il, mi-sérieux, mi-amusé.

C’est justement cet ancrage dans la vie réelle, dans une famille éloignée du milieu artistique, qui nourrit son profond respect pour le monde ordinaire. « J’aime beaucoup… je dis “le vrai monde”. Pas que les acteurs ou les gens du milieu artistique ne soient pas du vrai monde, mais j’aime faire de la télé avec des gens qui ne font pas ça dans la vie. »

Ce regard se traduit dans plusieurs de ses projets, notamment Incroyable, une émission qu’il affectionne particulièrement, diffusée à Radio-Canada où des participants non professionnels y racontent des histoires personnelles, parfois spectaculaires — morsure de requin, attaque d’un ours, mésaventures improbables. Il cite aussi Taxi payant, où l’humain prime sur le spectacle, comme un autre exemple de cette volonté de mettre les gens « ordinaires » en lumière.

Une approche tout à fait en phase avec la philosophie de cette 60e Finale des Jeux du Québec, qui vise à « faire briller ».

Quand on lui parle de ses multiples chapeaux, il ne s’enfarge pas dans l’étiquette. « C’est un amalgame. À la base, je suis très fier de dire que je suis humoriste. Que j’écris mon matériel. » Il insiste toutefois sur un aspect qu’il affectionne particulièrement dans ses projets d’animation : « Incroyable, ou même le podcast… je trouve ça valorisant de me mettre de côté. Le but, ce n’est pas que je brille. C’est de poser les bonnes questions. »

Et si on devait trancher ? « Quand je passe aux douanes et qu’on me demande ce que je fais dans la vie, je dis que je suis humoriste. Pas animateur. »

Il s’amuse que sur son profil de Radio-Canada, on peut lire qu’il est perçu par le public comme un « bien bon garçon, propre de sa personne ». « J’ai toujours eu un casting de bon gars, ce qui me permet d’être baveux sans être désagréable. Mes numéros à l’École de l’humour étaient quand même edgy. Pas edgy vulgaire, mais edgy piquant. »
Il ajoute, lucide : « Y’a des gens qui ne m’aiment pas. Y’en a qui trouvent que j’suis arrogant ou très baveux. »

Mais ce qui l’importe aujourd’hui, c’est de pouvoir montrer la nuance : « J’suis content d’accepter des projets qui peuvent mettre un peu plus cet aspect-là de l’avant. Je suis content qu’on puisse voir un peu les deux », nommant notamment son rôle occasionnel de fou du roi à Tout le monde en parle, ou son animation du Roast Battle comme des projets significatifs à ce niveau.

Le 19 juin prochain, sur la scène du théâtre Lionel-Groulx, ce sera peut-être l’occasion pour plusieurs de découvrir un Alexandre Barrette un peu différent de celui qu’ils croyaient connaître. À travers un mélange de matériel inédit, de clins d’œil sportifs et d’humour bien aiguisé, il promet un spectacle à l’image de ce qu’il est devenu : à la fois rassembleur, touchant, irrévérencieux — et toujours pleinement lui-même.

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