Depuis 2012 que Kalimba traverse le pays pour aller à la rencontre de milliers de jeunes issus de la francophonie avec qui elle partage sa passion pour la musique. Quant à Carolyne, elle a obtenu le rôle en mai 2020, en pleine pandémie.
« C’est vraiment un rôle qui m’a été offert sur un plateau d’argent. La production m’a vendu le projet et le rôle et je n’ai pas pu refuser ! », lance l’artiste qui présente donc depuis lus d’un an le spectacle Kalimba, ça déménage !
Étant donné le confinement, Carolyne a dû l’adapter et le présenter de façon virtuelle, sans public, d’août 2020 à août 2021. Tournée dans un garage, cette expérience, bien qu’enrichissante et formatrice, a été tout un défi. Heureusement, depuis septembre, Carolyne peut enfin s’adresser directement aux jeunes.
« J’ai toujours eu une bonne connexion avec les jeunes. Quand je les croise, ils veulent tout de suite jouer avec moi. On embarque facilement dans un univers ensemble. »
Chanteuse talentueuse, Carolyne interprète toutes les chansons que l’on retrouve sur l’album tiré du spectacle, « sincèrement l’un des meilleurs albums jeunesse » qu’elle a entendus de toute sa vie.
« Ça sonne la tonne de briques. Ce n’est pas enfantin ! », dit-elle.
Carburer aux défis
Bien qu’elle présente Kalimba, ça déménage devant des enfants du préscolaire, le spectacle s’adresse surtout aux jeunes âgés de 7 à 12 ans.
« C’est un spectacle de 55 minutes qui est hyper touchant, hyper dynamique ! Je chante, je danse et je joue du ukulele et même de la batterie, des instruments auxquels je n’avais jamais touchés auparavant. Cela me terrorisait ! Mais j’ai toujours carburé aux défis »
Au moment de l’entrevue, Carolyne s’était déjà métamorphosée en Kalimba à 138 reprises. Elle obtient vraiment une belle réponse des jeunes depuis qu’elle est autorisée à aller à leur rencontre.
« On se dit les vraies affaires ! Je leur parle par exemple de mes deux grands-parents qui m’ont tellement inspirée mais que j’ai perdus il n’y a pas si longtemps. Je leur explique que je ne les ai pas perdus en forêt, mais qu’ils sont décédés. »
Le fait de parler d’un sujet aussi délicat avec tant d’ouverture comme le fait Kalimba permet aux jeunes de comprendre qu’il est normal d’avoir des émotions, explique Carolyne.
« C’est correct de laisser sortir des émotions, mais il y a une façon de le faire. Je leur donne des outils à travers le spectacle, sans que ce soit trop scolaire. On s’amuse. On jase. Cela les emmène à me parler durant et après ma prestation et à se confier à moi. Je ne les prends pas pour des enfants et ils aiment ça ».
Carolyne planche déjà sur le prochain spectacle de Kalimba. Encore une fois, c’en sera un rempli de messages destinés aux pré-ados. D’ailleurs, si elle avait un conseil à leur donner, ce serait de se donner à fond dans tout ce qu’ils entreprennent.
« Je suis très curieuse. Au secondaire, j’étais investie dans toutes les activités parascolaires, comme le théâtre et la radio étudiante, et c’était pareil au cégep. Si j’avais un message à lancer aux plus jeunes, ce serait de s’impliquer à l’école et dans leur milieu. C’est de cette façon qu’ils trouveront leurs passions ».
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