Cette première co-diffusion pour le Centre de création Boisbriand avec la jeune autrice est le résultat d’un projet établi sur deux ans. Grâce à une période de résidence artistique et de répétitions dans ce lieu dédié à la création, L’appel du lac peut enfin voir le jour sur scène et être présenté en tant que production complète. Dans une mise en scène de Geneviève Gagné, cette création originale à la langue poétique et crue sera interprétée par Marie Reid, Cam Poirier et Marilou Leblanc.



Une jeune femme se voit tiraillée entre l’appel de la grande ville et un attachement viscéral poursa région natale. Le choix n’est pas à prendre à la légère, car aux deux endroits, un être cher l’attend. Au fil de nombreux allers-retours sur la 50, on découvre un magnifique récit sur la quête identitaire au commencement de la vie adulte et sur l’appartenance à notre territoire.



<h2>Marilou Leblanc</h2>



Dans cette tragédie-comédie rurale, Marilou Leblanc met en scène l’amour tel qu’il est vraiment. Graduée de l’École de Théâtre professionnelle de Lionel-Groulx en 2022, elle est une autrice et comédienne queer qui aborde dans son écriture des enjeux queers, féministes et anti-grossophobes.



Sa plume singulière aborde le tout avec une touche de pétillant, de cru et de douceur. La région contribue également à ce qui la définit, transparaissant dans ses référents, ses textes, sa manière de penser et son parler.



Le point tournant permettant d’entrevoir le potentiel du projet a eu lieu en 2022 lorsqu’elle reçut le Prix de l’Égrégore pour sa création L’appel du lac qui sera lu à guichet fermé lors du Festival du Jamais Lu de Montréal. Le texte a ensuite traversé de l’autre côté de l’océan pour être lu cette fois-ci au Jamais Lu de Paris, à titre de pièce coup de cœur de l’édition montréalaise.



Malgré un retour en France en mai 2024 pour effectuer une résidence pour son plus récent texte Ma colère ou un truc du genre, son cœur ne peut se résoudre à quitter sa région natale des Basses-Laurentides. C’est pourquoi même après avoir voyagé jusque sur le vieux continent, l’autrice souhaitait ramener la pièce chez elle, là où tout a commencé.



Les représentations auront lieu le Jeudi et vendredi à 19 h et le Samedi à 15 h et à 19h, au Centre de création de Boisbriand&nbsp;: 305, chemin de la Grande Côte, Boisbriand.



Pour joindre la <a href="https://petittheatredunord.tuxedobillet.com/main/lappel-du-lac" target="_blank" rel="noreferrer noopener">BILLETERIE</a> : 450 419-8755

Originaire de la région des Basses-Laurentides, Jean-Kristof Bouton s’est intéressé très tôt au chant d’opéra, à un âge où les jeunes préfèrent chantonner des airs pop plutôt que des airs de Caruso et Guelfucci, qui jouaient régulièrement dans la maisonnée familiale de Mirabel.



Aussi loin qu’il s’en souvienne, Jean-Kristof a toujours voulu chanter. C’est ainsi qu’il s’est lancé dans l’art lyrique avec les enseignements de la soprano Cécile Vallée-Jalbert puis lors de sa scolarité à l’école Vincent-d’Indy.



En choisissant de faire carrière comme chanteur d’opéra le jeune Mirabellois ne s’est toutefois pas dressé un chemin facile. Aventurier dans l’âme, une décision prise à la volée allait complètement faire basculer son destin malgré quelques embûches au démarrage.



<figure class="wp-block-image size-large is-resized"><img loading="lazy" src="https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/10/rc-jkbouton-opera-1-480x640.jpg" alt="" class="wp-image-94014" width="372" height="496" srcset="https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/10/rc-jkbouton-opera-1-480x640.jpg 480w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/10/rc-jkbouton-opera-1-164x218.jpg 164w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/10/rc-jkbouton-opera-1-48x64.jpg 48w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/10/rc-jkbouton-opera-1.jpg 768w" sizes="(max-width: 372px) 100vw, 372px" /><figcaption>Photo Reine Côté Le chanteur d’opéra était de passage au début octobre à Saint-Scholastique, où vivent ses parents.  </figcaption></figure>



<h2>Départ en Roumanie</h2>



Sur une invitation de Cristian Mihailescu, à l&#8217;époque directeur de l&#8217;Opéra de Brasov en Roumanie, Jean-Kristof décide de partir en Roumanie afin d’étudier l’art lyrique au Conservatoire national de musique de Bucarest.



Soutenu par ses parents, voilà le jeune homme qui débarque à Bucarest à 18 ans avec l’intention de s’inscrire à l’institution renommée à la toute dernière minute. Évidemment trop tard. Qu’à cela ne tienne, son insistance aura raison de la direction qui accepte d’admettre le jeune Québécois, qui ne parle pas un traitre mot de roumain.



Et sans un sou en poche. Ayant mis le pied à terre en République tchèque (le Canada n’offrant pas de vol direct vers Bucarest) il a dû dormir sur un banc quelques nuits avant qu’u préposé ait la générosité de défrayer la partie insuffisante du billet de train vers Bucarest.



Jean-Kristof raconte que la direction du conservatoire l’a hébergé sans frais durant sa première année d’études et qu’il a dû chanter dans les restaurants pour survivre.



Mais le jeune homme étant déterminé, il a travaillé si fort qu’il a obtenu une bourse d’études l’année suivante pour ensuite obtenir quelques contrats payés.



C’est au son qu’il apprendra le roumain, en plus d’ajouter l’anglais et l’italien au français, une langue communément parlée comme langue seconde en Roumanie.



<h2>Démarrage réussi</h2>



De la Roumanie, le chanteur mirabellois retient de magnifiques paysages, une nourriture traditionnelle savoureuse, la générosité d’un peuple en plus d’avoir gagné une belle-famille grâce à celle qui est devenue sa femme, une actrice roumaine qui poursuit sa carrière à Londres, où s’est établi le couple en 2019.



Après le conservatoire et la maîtrise en art lyrique, la carrière du chanteur d’opéra a décollé, et surtout en Europe compte-tenu de la longue tradition de cet art sur le Vieux Continent.



Depuis 20 ans, Jean-Kristof se promène ici et là, au fil des spectacles d’opéra pour lesquels il est recruté. Pas moins d’une vingtaine de rôles jusqu’à présent.



Car chanter l’opéra inclus aussi l’interprétation scénique afin d’assurer le déroulement d’une histoire sur fond de musicalité classique&nbsp;: Rossini, Tosca, La Traviata.



On lui confie souvent des rôles de méchant, dit-il. Voilà qui est surprenant au vu de son attitude laissant entrevoir un tempérament lumineux et bienveillant.



<figure class="wp-block-image size-large is-resized"><img loading="lazy" src="https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/10/rc-jkbouton-opera-2-480x640.jpg" alt="" class="wp-image-94015" width="370" height="493" srcset="https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/10/rc-jkbouton-opera-2-480x640.jpg 480w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/10/rc-jkbouton-opera-2-164x218.jpg 164w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/10/rc-jkbouton-opera-2-48x64.jpg 48w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/10/rc-jkbouton-opera-2.jpg 768w" sizes="(max-width: 370px) 100vw, 370px" /><figcaption>Photo Reine Côté Jean-Kristof Bouton a interprété Scarpia en 2022, le rôle dont il rêvait depuis toujours.  </figcaption></figure>



<h2>Scarpia et les autres</h2>



Pourtant, la réalité est toute autre, confie-t-il, car l’insécurité d’une carrière mené en mode «freelance» n’est jamais loin. Mais voilà le prix à payer pour une passion.



Or, sa passion contagieuse lui a été bénéfique puisqu’elle contribue à l’excellence de ses interprétations et à sa réputation grandissante. C’est ainsi qu’il a campé LE RÔLE qu’il souhaitait à tout prix camper un jour ou l’autre.



« J&#8217;ai beaucoup de chance parce que mon rôle préféré, c&#8217;était Scarpia, et j&#8217;ai eu la chance de débuter dans Scarpia il y a deux ans », souligne-t-il.



<h2>Premier opéra au Québec</h2>



Cet automne, le nom de Jean-Kristof Bouton prend parmi les huit artistes participants à la production Le Comte Ory, qui prendra l’affiche au Grand Théâtre de Québec, entre le 26 octobre et le 2 novembre.



Pour cet opéra qui mettra en vedette la musique de Rossini, Jean-Kristof se glissera dans le costume de Rimbaud. En pleines période de Croisades, le Comte Ory profite de l’absence des chevaliers pour aller séduire leurs femmes, déguisé en ermite.



« Moi, je suis un peu comme le Barbier de Séville; je facilite ça; c’est moi qui le présente. Je prépare toute la mise en scène pour lui faciliter ses aventures », indique le futur Rimbaud.



<h2>Métier exigeant</h2>



Jean-Kristof Bouton travaille fort pour réussir cette carrière si singulière qu’il s’est choisie. &nbsp;« C&#8217;est très physique chanter. C&#8217;est très, très dur. Ça demande un entrainement régulier, de faire attention à ce que l’on mange, à faire d’exercer sa voix tous les jours. Parce que la voix, c&#8217;est un muscle qui est très, très souple. Et que si on ne l&#8217;entraine pas, elle perd de sa souplesse, de sa force, elle perd de tout », explique l’artiste.



C’est la première fois qu’il aura l’opportunité de chanter au Québec et il espère que d’autres occasions se présenteront.



Il se considère privilégié. « Je suis reconnaissant. Je fais partie des chanceux de pouvoir gagner ma vie en étant seulement chanteur d&#8217;opéra. J&#8217;aimerais ça pouvoir tourner assez pour pouvoir venir voir ma famille plus souvent, prendre un mois par année pour venir voir ma famille sans être inquiet de ce qui va arriver après ça dans l&#8217;année.



« Mais ce qui est le plus important, c&#8217;est de vraiment faire tout ce que je peux pour que ces gens qui se sont déplacés pour venir me voir. Ils sont plusieurs à venir nous voir. Il faut vraiment leur en mettre plein la vue. Si on fait ça, on ne s&#8217;économise pas. Quand on leur a donné des émotions, qu&#8217;on les a fait pleurer, qu&#8217;on les a fait rire, qu&#8217;on les a transportés, je pense que c&#8217;est le plus beau compliment. Parce que s&#8217;ils viennent entendre de la belle musique et qu&#8217;on n&#8217;a pas réussi à les transporter, ça veut dire que nous, on n&#8217;a pas donné tout ce qu&#8217;on avait, je crois », conclut l’artiste Jean-Kristof Bouton.

Jean-Kristof Bouton: Un chanteur d’opéra d’ici mène une carrière internationale

Jeudi dernier, l’ambiance était à la fête dans les bureaux d’<a href="https://odyscene.com/" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Odyscène</a>. On venait d’apprendre que le diffuseur est en nomination au prochain Gala de l’ADISQ.



Il s’agit d’une seconde année consécutive où le diffuseur se voit nommer dans la catégorie : Équipe de diffusion de spectacles de l’année.



Cette catégorie représente une belle reconnaissance de la part des pairs, surtout qu’elle inclut le travail de chacun des départements de l’entreprise culturelle, qui a pignon à Sainte-Thérèse.



« Ce qui nous enchante le plus, c’est que c’est toute l’équipe qui est en nomination, autant du côté du travail technique que de la comptabilité, de l’accueil, etc. Cette nomination rejaillit sur toutes les personnes impliquées chez Odyscène », soulignait au bout du fil avec un enthousiasme non dissimulé Étienne Saint-Laurent, le directeur de la programmation d’Odyscène.



Dire que cette nomination fait honneur à l’équipe relève presque de l’euphémisme. « Ça indique que la qualité du travail est reconnue par nos pairs, surtout que ce sont les agents d’artistes et les gens du milieu culturel qui votent les nominations. On sait donc que ce que l’on fait est apprécié par le public. C’est flatteur et l’ensemble de la MRC doit en être fière », insiste joyeusement M. Saint-Laurent.

Centre de création Boisbriand : L’Appel du lac de Marilou Leblanc

Marilou Leblanc