C’était la septième édition de cet événement tenu dans le cadre du mois et de la journée internationale de la Francophonie, initiative visant à souligner le travail d’individus, d’entreprises ou d’organismes qui se distinguent par leur contribution à la promotion et à la valorisation de la langue française.
C’est exactement ce à quoi Claudie Bugnon, récipiendaire dans la catégorie «Organisme» , se consacre depuis 15 ans, elle qui a fondé Joey Cornu éditeur, en se donnant le mandat bien particulier de publier de jeunes auteurs dont l’âge varie entre 14 et 24 ans. Depuis lors, cette «couveuse» auto-proclamée aura donc permis à une vingtaine d’auteurs de publier 51 bouquins, à un rythme d’environ quatre livres par année.
«Je suis un microéditeur» , nous disait d’ailleurs, lors d’une récente entrevue, celle qui fait le tri parmi la quarantaine de manuscrits qu’on lui achemine chaque année. Dès qu’un talent est repéré, que la passion est manifeste et que le désir de poursuivre l’aventure demeure malgré les risques qu’elle comporte, elle accompagne le jeune auteur en l’impliquant dans toutes les étapes de l’édition.
«Beaucoup de gens pensent qu’il faut avoir une barbe et des lunettes pour se dire écrivain. J’estime que chaque âge a ses particularités et que l’adolescence est la période la plus créative de la vie. On bouille, on a besoin d’être entendu. Je leur offre une tribune pour s’exprimer» , affirmait aussi Claudie Bugnon, qui propose également une collection parallèle appelée Joey & Jim et destinée à publier des auteurs plus âgés. Voyez le site [http://joeycornu.com] pour en savoir davantage.
D’autres prix
Lors de cette même cérémonie, tenue au Théâtre Gilles-Vigneault de Saint-Jérôme, le dimanche 18 mars, la SNQL et le MQFL ont décerné le prix de la catégorie «Individu» à David Blackburn, professeur et chercheur à l’Université du Québec en Outaouais, qui a monté une équipe de recherche et d’intervention en santé mentale pour les anciens combattants et leur famille, un service qui n’était offert qu’en anglais, jusque-là.
Enfin, la Jérômienne Gaétanne Léveillée, jusqu’à tout récemment directrice générale de Diffusion En Scène (elle vient de prendre sa retraite), a reçu le prix «Coup de cœur» , pour l’ensemble de ses réalisations, elle qui s’est consacrée à la promotion de la culture francophone en faisant connaître les créateurs québécois.
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prix Gaston-Miron