« Il ne faut pas se poser de questions pendant mes spectacles. On doit se débrancher complètement et embarquer dans mon univers. Mon but, c’est de faire reconnecter les gens avec leur cœur d’enfant et la spontanéité », nous explique-t-il lors de l’entrevue.



« Ça fait 32 ans que j’ai commencé, le 6&nbsp;juin 1990 pour être exact. Je sais juste faire ça. J’aime me renouveler et toujours essayer des trucs différents. En tout, je pense que j’ai fait plus de 6000 spectacles. C’est fou », s’exclame-t-il.



Été



Lorsque questionné sur ses plans pour l’été, il a énoncé qu’il allait faire la mise en scène du Gala de Pierre-Yves Roy-Desmarais à Juste pour rire.&nbsp;&nbsp;Il fait aussi le rodage de son spectacle d’humour, qui va sortir en mars 2023. « J’ai environ une heure et huit minutes de contenu où je suis content. J’ai encore du travail à faire pour être satisfait. », renchérit-il.



Il sera également à Comediha! pour faire une heure de prestation musicale.



Il en a profité pour annoncer qu’il est présentement en création pour l’enregistrement de chansons absurdes. « J’ai un musicien, un studio et de l’équipement de qualité. J’ai déjà quatre mélodies de composées » « C’est important de faire ce que l’on aime dans la vie. Il faut avoir du plaisir, c’est tout ce qui nous reste à notre fin d’existence », mentionne l’humoriste.



La pandémie n’a pas été un trop lourd fardeau pour Daniel. Il était en campagne et ça lui a permis de se promener en moto, de composer tranquillement et de se connecter avec la communauté sur le site de streaming Twitch. « J’ai pris du temps pour moi et je suis demeuré positif. Je peux m’en inspirer aussi pour mes textes », conclut l’artiste.

« En 2020, avant la pandémie, on s’apprêtait à faire une tournée des municipalités et à signer des partenariats sur la Rive-Nord et la Rive-Sud. Malheureusement, on a dû annuler les contrats. Par contre, Bois-des-Filion et Pointe-Claire les ont conservés », nous mentionne Dominique Malo, directrice des opérations chez le Grand Montréal Comique, lors d’une entrevue téléphonique. Elle a expliqué que la ville était très heureuse de participer à un tel événement qui permettrait la découverte de plusieurs humoristes émergents. Le spectacle de 20 h le 1er juillet était d’ailleurs complet avec Stéphane Fallu, Josiane Aubuchon, Christophe Dupéré, Maxime Gagnon et Marko Métivier.



« On n’est pas un business. C’est un organisme sans but lucratif qui souhaite partager et propager ce que la scène de l’humour québécoise a de mieux à offrir, pour le plus grand plaisir des fans du rire », précise l’équipe. Le marché est déjà bien implanté dans la métropole. Le Grand Montréal Comique s’intéresse donc à le développer dans les régions.



Réaction des citoyens



Le retour fut très positif. 46 % des billets achetés étaient des résidents de Bois-des-Filion. Ensuite, c’était de Terrebonne et Laval. Il y avait même des ventes provenant de Salaberry-de-Valleyfield et de Montréal. « On se donnait la première année pour découvrir si le public allait être au rendez-vous. Maintenant qu’on observe les résultats, on comprend que ça répond à un besoin de rire tous ensemble en réponse aux deux dernières années », mentionne Gilbert Guérette, président du comité des loisirs, vie communautaire, arts et de la culture.



En tout, c’est 545 billets qui se sont vendus. Le spectacle de l’après-midi à 14 h était moins populaire. « Même les artistes ont dit que c’était surprenant de voir autant de gens », explique ce dernier. Il en a d’ailleurs profité pour annoncer que cet événement fut un franc succès et qu’il aimerait bien le refaire l’année prochaine avec une formule différente pour attirer le plus de citoyens possibles.



La Ville a déjà accueilli les Dimanches en chanson le 10 juillet avec Sandalio y su caliente son et le 17 juillet avec le groupe Rock this Country.

Grand Montréal Comique de passage à Bois-des-Filion

Les 5, 7 et 10 juillet derniers avait lieu le Festival Opéra de Saint-Eustache et des Grandes Laurentides (FOSE). Ce sont trois grands concerts qui ont été présentés lors de cette 13ème édition, marquant finalement le retour du festival dans sa formule en présentiel.



« C’était un succès sur toute la ligne. On a tout réussi, c’était même au-delà de mes espérances. J’étais vraiment heureuse, surtout en sortant de la pandémie, on sentait que les gens étaient contents d’être là », lance Leila Marie Chalfoun, fondatrice du FOSE.



Satisfaite, Mme Chalfoun soutient que chacun des spectacles se mériterait une note parfaite&nbsp;: « Tous les artistes se sont surpassés. Dans chaque œuvre, on pouvait dire que tous étaient excellents. C’était vraiment incroyable! »



Trois concerts



« Chaque concert avait sa saveur », poursuit la fondatrice du festival qui cette année, était sur le thème de l’amour passionné. D’ailleurs, c’est le 5 juillet, au Centre d’art La petite église qu’a eu lieu le grand concert d’ouverture&nbsp;: Sharon Azrieli à Vienne avec la relève Lyrique de Québec. « C’était magnifique. On se croyait vraiment dans les cafés de Vienne à l’époque », décrit Mme Chalfoun.



Ensuite, c’est La Bohème de Puccini qui a été présenté le 7 juillet dans le majestueux décor de l’Église Mère de Saint-Eustache. Ce drame de l’amour et grand classique de l’opéra a fait vivre toutes les gammes d’émotions aux spectateurs. « C’était un immense succès. Le public était tellement content et tous les artistes étaient dans leur personnage à la perfection », confirme Mme Chalfoun.



« Le dernier, le concert en plein air, c’était incroyable. Il y avait du monde! », affirme Mme Chalfoun. Le FOSE s’est en effet conclu dans les Jardins du manoir Globensky avec le Grand concert des jeunes ambassadeurs lyriques du Canada.



L’auteure Annie Des Groseilliers y a présenté en parallèle son livre « Poésies charnelles et autres émois », recueil qui dévoile quelques lettres d’amour confidentielles et impudiques. Cette dernière était sur place, tout près de la scène pour dédicacer son ouvrage qui allait de pair avec la thématique du festival.



Offert gratuitement, ce spectacle soutenait la mission du festival qui est de démocratiser et de rendre accessible les arts lyriques et classiques dans la région. « Il y avait des familles, des jeunes, des personnes plus âgés, il y avait de toutes les catégories! Il y a même des gens qui nous ont remerciés de les avoir fait découvrir l’opéra », se réjouit Mme Chalfoun.

Entrevue avec Daniel Grenier