«Ce ne sera pas un concert, ce sera un party!» , promet l’artiste à tout faire qui peaufine le tout à distance, avec des chanteurs et des musiciens dispersés un peu partout au pays et qui se retrouvent ponctuellement sur le Web pour répéter des numéros. Sur appel, et quand ils sont disponibles, ils se déplacent le temps d’un concert, comme ce sera le cas à Saint-Eustache. «C’est ça, une chorale. C’est ça, le sens communautaire. C’est une conscription de gens qui viennent mettre l’épaule à la roue, sans égard au résultat» , de poursuivre Gregory Charles à propos de ce spectacle intitulé Cœurs en chœur, lui qui dirigera sa troupe dans la livraison d’un programme puisant dans la musique spirituelle, le gospel et la chanson française. «C’est tout à fait à propos dans ce vaisseau-là (l’église), dans cette saison-là et au cœur de l’histoire des Patriotes. Le gospel est une musique de libération, une musique révolutionnaire. Il y a donc une connexion géographique, spirituelle, et une connexion de beauté» , d’ajouter le musicien en rappelant que cette église est réputée pour sa grande qualité acoustique.
On vous en parle avec un peu d’avance parce qu’il s’agit d’un concert-bénéfice et que la vente des billets (50 $) est déjà lancée. Dès lors, on sait que les profits serviront à financer des travaux touchant la fenestration de l’église. La préservation et la valorisation de ce bâtiment sont d’ailleurs la raison d’être de la Fondation église historique de Saint-Eustache, un organisme mis sur pied il y a six ans et présidé par Monique Paquette. «Il faut l’occuper, cette bâtisse-là» , de dire la présidente tout en rappelant que la venue de l’OSM, l’an dernier, avait permis de dégager des profits de 75 000 $, ce qui avait constitué la première donation de la Fondation.
La préserver… ou la laisser disparaître
Dans un discours empreint de nostalgie et de philosophie, Gregory Charles a parlé des liens qu’il entretient avec le village de son enfance (Saint-Germain, dans la région de Drummondville), un endroit où l’on organisait des événements pour préserver ce qui avait été construit pendant des siècles. Il y a là une église où sa grand-mère jouait de l’orgue, où il a lui-même été interpellé par la musique, un endroit où, dira-t-il, tout ce qu’il est et ce qu’il aime est resté enchâssé.
«Pourquoi sauver une église? Parce qu’on l’a fabriquée. Parce que c’est nous. On a donc le choix: la préserver ou la laisser disparaître» , de dire Gregory Charles, déjà convaincu qu’elle sera remplie, le samedi 24 août, pour autant que vous ayez votre billet en main. Pour ça, il suffit de passer par la billetterie du Service des arts et de la culture de Saint-Eustache, situé au 275, rue Saint-Eustache, de téléphoner au 450 974-ARTS (2787) ou encore via [http://ticketpro.ca].
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