Quatre solistes, un orchestre de 20 musiciens et 150 choristes, c’est un déploiement d’envergure qui se mesurera à la Grande messe en do mineur de Mozart, une œuvre à la fois profonde et vive, qui commande par ailleurs son lot de prouesses vocales qui font appel au talent et à la virtuosité.
C’est le rendez-vous que vous proposent les Chanteurs de Sainte-Thérèse pour clore leur 56e saison, avec un appel bien senti au public d’ici qui, bien curieusement, ne fait pas forcément affluence lors des événements de cet ensemble qui ne se produit pas pour autant devant des salles vides. «Les choristes eux-mêmes vendent des billets dans leur entourage, mais on aimerait inciter les Thérésiens à venir entendre du chant classique de grande qualité dans leur localité», suggère la présidente des Chanteurs, Louise Lalonde.
Une œuvre majeure
De son côté, le directeur artistique des Chanteurs de Sainte-Thérèse, Michel Brousseau, place cette grande messe mozartienne sur le même pied que son célèbre Requiem, une œuvre majeure que le grand compositeur n’avait pas complétée lui-même, faut-il le rappeler, la mort l’ayant réclamé en cours d’exercice.
Ce n’est évidemment pas le cas pour la Grande messe en do mineur qui sera présentée le samedi 6 mai, à l’église Sainte-Thérèse-d’Avila. «Mozart a écrit cette œuvre à l’âge de 27 ans, alors qu’il venait de découvrir Bach et Haendel. C’est un hommage à Bach, en fait, avec des fugues et des contrepoints, une musique d’une grande beauté, qui combine à la fois la science et l’art», d’exprimer le maestro, en précisant que le compositeur aurait, paraît-il, écrit cette œuvre pour remercier Dieu d’avoir épargné son épouse Constance d’une mort certaine.
Exsultate, jubilate en apéro
À noter qu’en première partie de ce concert, la soprano Ania Hejnar interprétera le motet Exsultate, jubilate, du même Mozart, une œuvre virtuose qui pavera la voie vers la pièce majeure de la soirée. Mme Hejnar en sera également, les trois autres parties solistes appartenant à la soprano Pascale Beaudin, le ténor Éric Thériault et le baryton Pierre-Étienne Bergeron. Les chœurs et l’orchestre de la Société philharmonique du Nouveau Monde compléteront les effectifs.
À noter que ce concert aura préalablement été offert à la cathédrale Notre-Dame d’Ottawa et à l’église Saint-Jean-Baptiste de Montréal, et qu’il fera l’objet d’une tournée en Angleterre et en Écosse, en juillet prochain.
Rejoindre le choeur
«Nous sommes déjà en train de travailler sur la programmation de l’an prochain», a également fait savoir Louise Lalonde qui, du même souffle, annonce une activité de recrutement qui prendra la forme d’une journée portes ouvertes. La date demeure à confirmer (on la dévoilera fort probablement le soir du concert), mais sachez que, si vous êtes curieux de voir de quoi il en retourne, on vous fera vivre l’expérience de la pratique du chant choral, en vous démontrant que la chose, bien qu’exigeante dans son essence, est peut-être plus accessible que ne vous pensez. «C’est l’amour de la musique qui fait tout», assure la présidente en épiloguant sur la grande satisfaction que procure le fait d’offrir au public le fruit d’un travail rigoureux et de longue haleine.
Dans l’intervalle, si vous souhaitez assister au concert du samedi 6 mai, à l’église Sainte-Thérèse-d’Avila, vous pouvez accéder à la billetterie des Chanteurs de Sainte-Thérèse au [www.leschanteurs.org]. Vous trouverez également des billets à la Librairie Sainte-Thérèse, sise au 1, rue Turgeon.
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