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Hommage à Francis Cabrel: Tour d’horizon

La formation Sarbacane propose un vaste tour d’horizon du répertoire de Francis Cabrel

Hommage à Francis Cabrel: Tour d’horizon

Publié le 24/07/2014

Le soleil a fini par percer les nuages le temps d’une petite soirée, pour le grand bonheur des spectateurs réunis sur la Place du Village le 15 juillet dernier.

Au rendez-vous pour un nouveau concert en plein air, la formation Sarbacane, qui rend hommage à Francis Cabrel et à son œuvre. «Soirée concept», selon les dires de l’animateur de la soirée, puisqu’elle avait lieu le lendemain de la fête nationale des Français et le même jour que le passage de Cabrel lui‑même à Montréal.

La formation réunit 7 musiciens et musiciennes sur scène, lesquels évoluent avec une complicité et un plaisir évidents. Il s’agit d’André Lebreux (voix et guitare acoustique), Benoit Laveau (basse), Sylvain Moineau (guitare électrique et guitare nylon), Patrick Beaudoin (batterie), Linda Roussin (percussions), Gérard Paquette (claviers et guitare acoustique) et Tom Baker (claviers). Après s’être salués et souhaités mutuellement un bon spectacle, ils entament Animal, d’une saveur percussive, légèrement exotique. On passe ensuite à un rock plus soutenu, dont la musique à l’atmosphère urgente traduit le tourment des paroles de Question d’équilibre, avant d’être invités dans La cabane du pêcheur, qui prend des ici des accents un peu folk. Il en sera ainsi toute la soirée durant, le groupe Sarbacane nous faisant parcourir l’œuvre de l’auteur-compositeur-interprète français d’une ambiance à une autre. Les musiciens nous emmènent dans un vaste tour d’horizon bien équilibré du répertoire de Cabrel, lequel s’étend sur plus de trois décennies. Sarbacane imprime à la douce Petite Marie une sonorité légèrement latine, tout comme à La corrida, plus dramatique, ou encore entraîne le public dans un virage country avec une Rosie tendre et imagée, et Quand j’aime une fois j’aime pour toujours, empruntée à Richard Desjardins. Cette pièce, qui se fait entraînante et rassembleuse, semble enfin réveiller les ardeurs de la foule, jusque‑là timide bien que chaleureuse. Les spectateurs y forment une chorale plus convaincante que lors de la très belle Je l’aime à mourir où André Lebreux, alors seul à la guitare, tentait de s’en faire accompagner.

Sarbacane achève de s’acoquiner la foule avec des airs rythmés et accrocheurs. Celui, plus rock, de Le monde est sourd, est particulièrement apprécié, à l’instar de la dansante Encore et encore, de même que Sarbacane et C’est écrit. Avec ce spectacle, la formation Sarbacane propose un hommage enthousiaste et sincère à l’œuvre de Cabrel. Les musiciens, talentueux et généreux, forment un ensemble cohérent et vivant, réunis pour célébrer Cabrel. Non pas pour le réinventer ou le réinterpréter, mais simplement pour le plaisir de jouer ses airs et chanter ses mots, ces chansons intemporelles dans lesquelles on se reconnaît ou auxquelles on rattache des souvenirs.