La maison historique et la grange-étable qu’on y retrouve avaient profité de travaux majeurs, l’an dernier, grâce à une subvention du ministère de la Culture et des Communications, et l’installation de cette sculpture vient justement couronner l’opération, a précisé la mairesse Lynn Dionne, mardi dernier, en présence de représentants du gouvernement et d’élus de tous les paliers.
Une œuvre chargée de symboles
«Je suis très fière que les Lorrains puissent à nouveau profiter des belles installations de ce site exceptionnel, lors d’activités culturelles, d’exprimer Mme Dionne. Afin d’immortaliser cette importante contribution à la pérennité de notre patrimoine historique, nous dévoilons aujourd’hui cette œuvre qui habille désormais le muret du Domaine Garth.»
Chargée d’éléments symboliques, l’œuvre, dans sa partie la plus visible, est constituée d’une sphère représentant une balle de laine dont les brins retiennent divers objets : bottes de travail, animaux de la ferme, maillet juridique, voiture ancienne, livres. Le tout évoque le temps qui passe et la vie des occupants du Domaine Garth au fil du temps. La prise de possession de la terre, la connaissance, le savoir, la culture et l’enracinement qui s’ouvre sur le développement sont autant de thèmes qui s’y expriment.
Une histoire cachée…
Pour l’anecdote, l’artiste révélait que les bottes de travail qui ont été moulées pour s’intégrer à l’œuvre effectuaient une sorte de retour au Domaine Garth puisqu’elles avaient déjà servi, en 2003, dans le cadre d’une exposition-installation qui s’y était tenue. Plus est, le maillet du maire faisant partie de l’œuvre est celui de son grand-père, Hervé Ferland, premier magistrat de la Ville de Verdun, en 1933, exactement 100 ans après la construction de la Maison Garth.
«Toute œuvre a une histoire cachée qui appartient à l’artiste et que je souhaitais partager avec vous», ajoutait Suzanne FerlandL, une lueur de complicité dans l’œil. Tout s’inscrit dans l’histoire, poursuivait-elle, en précisant qu’elle-même habitait le territoire depuis 40 ans.
Suzanne FerlandL
Résidante de Sainte-Thérèse, Suzanne FerlandL est, de fait, une artiste dont on a pu suivre le parcours depuis quelques décennies. Titulaire d’un baccalauréat en arts plastiques et en création de l’UQAM, elle poursuit un parcours et une démarche s’articulant autour des concepts «de la commémoration, de l’évocation et du devoir de mémoire».
Récipiendaires, à plusieurs reprises, de bourses du Conseil des arts et des lettres du Québec, elle a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives, occupé maintes résidences d’artistes et vu ses œuvres joindre plusieurs collections publiques.
L’œuvre intitulée Passé à venir est désormais du domaine public et il suffit de s’arrêter au 100, chemin de la Grande-Côte, à Lorraine, pour l’admirer. «J’espère que les citoyens vont l’aimer», souhaite l’artiste.