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Jean-Michel Martel en spectacle : Pour l’amour de l’humour

Photo courtoisie – Humour, mon amour mis en scène par Vincent Léonard sera présenté au Cabaret BMO de Sainte-Thérèse le 6 décembre.

Jean-Michel Martel en spectacle : Pour l’amour de l’humour

Publié le 02/12/2025

L’humoriste Jean-Michel Martel présentera son premier spectacle solo intitulé Humour, mon amour mis en scène par Vincent Léonard au Cabaret BMO de Sainte-Thérèse le 6 décembre.

Questionné sur son parcours, Jean-Michel se veut philosophe : « Il y a autant de chemin pour être humoriste qu’il y a d’humoriste. » Dans son cas, l’intuition l’a nourri dès son plus jeune âge : « L’humour, c’est mon plan A, mais je l’ai fait en deuxième. J’ai étudié pour être professeur d’arts plastiques et arts dramatiques, mais je savais tout le temps que je le faisais que je voulais faire de l’humour. »

Humour adapté au médium

Avant de pouvoir présenter un spectacle complet sur scène, Jean-Michel Martel incarne la multidisciplinarité qui permet aux humoristes de tirer leur épingle du jeu aujourd’hui : « Pour chaque médium, tu dois t’adapter. Sur scène, ce n’est pas comme le web, ce n’est pas comme à la radio. Sur internet, je fais beaucoup de photomontage […] Avant la pandémie, j’avais commencé à utiliser TikTok, ça m’a servi beaucoup ».

Il poursuit en partageant les bienfaits de cette polyvalence : « Même si ton spectacle est super efficace, il faut que le monde te connaisse pour vendre des billets. Si tu veux que le monde pense à toi, tu dois être vu. Il faut être multidisciplinaire. Pour certains, c’est des extraits de spectacles, d’autres du contenu fait sur mesure pour le web, d’autres c’est des  humoristiques. »

L’humour sous toutes ses formes

L’humoriste est d’ailleurs fébrile de collaborer avec Vincent Léonard des Denis Drolet, alors qu’il est très familier avec son travail : « Dès le primaire, j’écoutais de l’humour sur YouTube, j’apprenais des textes par cœur de François Pérusse, Jean-Thomas Jobin ou les Denis Drolet. C’est même un peu surréaliste que le metteur en scène soit celui dont j’ai écouté le DVD des centaines de fois. »

Alors qu’il entame sa tournée qui l’amènera aux quatre coins du Québec, il propose dans L’humour, mon amour, un tour d’horizon des styles d’humour, mais toujours avec sa touche personnelle. « Peu importe le style que je vais décrire, expliquer, décortiquer, ça sera toujours teinté de ce qui me fait rire moi. Même si je parle d’humour grivois ou politique, ça reste un prétexte pour faire des numéros absurdes. »

Même si ce style a beaucoup d’adeptes, il reconnaît que l’absurde est parfois difficile à cerner : « Des fois ce mot-là fait peur aux gens, mais dans mon cas, c’est surtout que ce n’est pas moi avec un tabouret et un verre d’eau qui parle de ma vie de couple. Il y a de vraies jokes construites, efficaces, mais ça va hors des sentiers battus. »

Art visuel et intelligence artificielle

Même si de nouveaux outils permettent de créer des images très rapidement, Jean-Michel Martel réfléchit à son utilisation aujourd’hui : « J’ai commencé en 2018 à sortir des photos-montages et là, c’est tellement accessible à tout le monde de créer des images en trente secondes, il y a un peu une perte de magie. Moi, faire un photomontage, c’est un sept ou huit heures de ma journée dans Photoshop. »

D’ailleurs, il est un peu inquiet de voir ces outils se développer aussi vite : « Je n’utilise pas l’intelligence artificielle. Et ça a un cachet de plus parce que ça paraît quand c’est généré et quand il y a du travail. Je pense qu’il y a une surdose ou une lassitude envers le contenu généré. J’ai un peu peur de voir ça va être quoi dans quatre ou cinq ans… »

Reconnaissance et inspiration

Avec près d’une dizaine de nominations au gala des Olivier pour ses numéros, ses balados, ses capsules ou ses sketches, il reconnaît que c’est une vitrine intéressante pour se faire connaître, « mais ce n’est pas pour ça qu’on fait ça ».

Il a un conseil aux plus jeunes qui envisagent une carrière en humour : « Essaye-toi! Aussitôt que tu te sens un peu prêt, lance-toi et n’attends pas que le téléphone sonne. Au pire, si ça ne fonctionne pas la première fois, ça va marcher la dixième ou douzième fois! C’est très rare que tu frappes un coup de circuit la première fois. »

Et pour ceux qui hésitent encore à se procurer des billets pour le 6 décembre au Cabaret BMO de Sainte-Thérèse, il vous invite à passer à l’action : « Si vous avez déjà souri à un de mes contenus sur internet, vous allez adorer le spectacle. C’est l’accumulation de sept ans de travail, c’est l’œuvre qui me rend le plus fier. Il y a des curieux à chaque spectacle et des gens de n’importe quel âge viennent me voir après pour me partager leur plaisir. Vous allez aimer ça! »