La soirée a commencé avec la présence de l’auteur-compositeur-interprète Jeffrey Piton, un gars de Saint-Jean-sur-Richelieu venu réchauffer la salle avec plusieurs pièces de l’album qu’il vient de lancer, son premier opus, et si l’on en juge par l’accueil favorable du public, il devrait obtenir le succès attendu.
Le spectacle de Kaïn devait avoir lieu à la salle Pierre-Legault, mais il a été déplacé à la dernière minute à l’église Sacré-Cœur. Le hasard faisant parfois bien les choses, l’ambiance n’en n’a été que plus intime, au grand bonheur des dizaines de fans, en majorité des femmes, qui ont ainsi pu se trémousser debout à chacune des chansons interprétées par le groupe.
Cette tournée promotionnelle organisée pour faire connaître leur cinquième album lancé en 2013, Pleurer pour rire, a évidemment été l’occasion pour Steve Veilleux, au micro, Yannick Blanchette, à la batterie, Patrick Lemieux et Éric Maheu, à la guitare, les quatre membres de Kaïn, d’offrir l’un après l’autre les succès qu’ils accumulent depuis 1999 et tirés de leurs quatre albums précédents tels Le vrai monde, Les saisons s’tassent, Nulle part ailleurs, Pop culture, On dormira demain.
Après 14 ans de carrière, le groupe compte un répertoire de classiques bien garni dont ils ont offert plusieurs titres, samedi soir : Parle-moi d’toi, L’homme grenouille, Mexico, Comme dans l’temps, Ailleurs ou ici, Adam et Ève, Christophe-Colomb, pour ne nommer que ceux-là.
Et c’est devant une foule en délire qu’ils ont enchaîné, lors du rappel, l’immortelle Embarque ma belle, tube populaire s’il en est un.
Rassembleuses, les chansons du groupe suscitent la bonne humeur parmi les spectateurs. Les mélodies sont joyeuses et les textes dénotent un certain optimisme, sans doute partagés par les quatre gaillards qui ont un talent sûr pour rendre l’ambiance festive.
Leur dernier album n’est pas en reste si l’on se fie à l’accueil réservé à La bonne franquette et J’sais pu comment t’aimer. Ce titre a d’ailleurs été le numéro un du Palmarès BDS peu après sa parution, à la fin de l’année 2013, événement souligné par la Socan.
Le chanteur Veilleux n’avait pas hésité à le dire publiquement : «Nous sommes un groupe de feu de camp». Il avait bien raison et l’on sait à quel point le public québécois aime se réchauffer autour d’un feu crépitant lorsque tombe la nuit de l’un de nos trop courts étés.
Le groupe Kaïn a donc tout pour plaire sur scène. Les gars sont sympathiques, leurs mélodies résonnent la joie de vivre et se retiennent facilement. Ils ont bien saisi l’air du temps. Pas pour rien qu’ils remplissent encore les salles après 14 ans de carrière.