Âgé de 23 ans, Kevin sera l’un des plus jeunes comédiens de la troupe, avec Émilie Ouellette, que le public a notamment pu découvrir grâce à Mixmania 3. C’est son agente qui a d’abord informé le jeune homme originaire de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, dans la région de Québec, de la tenue d’auditions pour cette revue musicale, mais comme il l’avoue lui-même, au départ, il était loin d’être certain de s’y présenter étant donné qu’on demandait aux artistes d’interpréter des chansons des années 1950 et 1960.
«C’est une époque que je ne connaissais pas du tout, a-t-il mentionné, mais en écoutant cette musique, j’ai tout de suite aimé ça. Le rythme me rejoignait. Et puis, je me suis dit que ce serait plaisant de passer mon printemps à chanter et danser, surtout que depuis que je suis tout jeune, tout ce que je veux, c’est avoir du plaisir sur scène et de le transmettre.»
Il se rappelle avoir chanté, en auditions, des chansons tirées de la trame sonore du film Grease ainsi que Pretty woman, de Roy Orbison. Cette dernière semble avoir charmé les producteurs du spectacle, Marc Laurin et Yanick Lanthier, des Productions Maryann, puisque c’est l’une des chansons qu’il interprétera sur scène.
«Nous avons déjà commencé les répétitions et je peux vous affirmer qu’à l’image de ses producteurs, Le monde fou du rock’n’roll est un spectacle énergique, contenant de belles chansons et des danses chorégraphiées que tous apprécieront.»
Il rêvait d’aller à Lionel-Groulx
Depuis que l’un de ses enseignants de son école secondaire lui a montré un dépliant du collège Lionel-Groulx, Kevin Julien a toujours su que c’est le cégep qu’il fréquenterait lorsque serait venu le temps pour lui d’entreprendre des études collégiales.
«À 14 ans, s’est-il rappelé, j’ai dit à mes parents que lorsque j’aurais l’âge de quitter la maison, je m’installerais à Sainte-Thérèse pour aller à Lionel-Groulx, le seul cégep au Québec qui offre le programme de théâtre musical.»
À 17 ans, c’est toutefois au cégep de Saint-Hyacinthe qu’il a abouti. Deux ans plus tard, il décrochait son diplôme d’études collégiales en exploration théâtrale. «C’était bon, a-t-il soutenu au sujet de ce programme, mais je me considérais davantage comme un chanteur et j’avais encore en tête d’aller à Lionel-Groulx.»
Après avoir passé à travers les auditions, puisque le programme en théâtre musical est très contingenté, il y est finalement admis. «Je considère aujourd’hui Sainte-Thérèse comme mon deuxième chez moi. J’y habite encore et pour moi, c’est vraiment l’entre-deux entre mon petit village natal et Montréal.»
Habitué de jouer devant un public jeunesse, à La Ronde, entre autres, où il a longtemps campé l’un des personnages d’Au pays de Ribambelle, ou avec la troupe Tohu Bohu, avec qui il a joué la pièce Un Noël magique en concert, Kevin Julien enflammera maintenant la scène du restaurant La Caravelle, du 24 avril au 26 juin prochains. Pour information ou réserver sa place: 450 432-1016.

Kevin Julien dans Le monde fou du rock’n’roll

Procédons tout de même dans l’ordre puisque c’est au grand public que s’adresse tout d’abord une invitation au concert, celui des Chanteurs de Sainte-Thérèse qui feront retentir leurs jolies voix dans l’église Sainte-Thérèse-d’Avila, le vendredi 29 mai à 20 h.
Sous la direction de Michel Brousseau, c’est un contingent de quelque 150 choristes et musiciens qui se mesureront à la partition de Carmina Burana, une œuvre qui sera présentée dans sa version pour deux pianos et percussions. Le public aura d’ailleurs l’occasion de voir et d’entendre deux pianistes italiens de renom, Lorenzo Di Bella et Gianluca Luisi, lesquels font partie du réseau de fréquentations artistiques de Michel Brousseau, lui-même régulièrement invité sur les scènes du monde. Quant aux parties solistes, elles seront offertes par la soprano Ania Hejnar, le ténor Antoine Bélanger et le baryton Jeffrey Carl.
Un Stravinsky en ouverture
Mais tout d’abord, pour se mettre en appétit, le public aura l’occasion d’entendre une œuvre de Stravinsky rarement exécutée, La Symphonie des Psaumes, une pièce résolument moderne (elle date de 1930) tout en étant somptueuse et qui faisait dire à quelques interprètes présentes lors du point de presse tenu ce mardi, qu’elle n’était pas sans comporter quelques défis techniques, notamment dans l’arrimage des voix et de l’accompagnement musical.
«C’est une œuvre éclatée. En fait, c’est comme si elle comportait deux pièces qui ne seraient pas faites pour aller ensemble mais qui, une fois assemblées, s’harmonisent parfaitement», de résumer Michel Brousseau. Il est d’ailleurs assez facile de retrouver cette symphonie sur le Web et de comprendre de quoi il retourne.
Les musiciens de l’Orchestre philharmonique du Nouveau-Monde donneront la réplique aux choristes tout au long de ce concert pour lequel les billets sont déjà en vente au coût de 40 $, 30 $ et 15 $ (étudiants). On peut s’en procurer sur le Web, au [www.leschanteurs.org], de même qu’à la Librairie Sainte-Thérèse sise au 1, rue Turgeon. À noter que l’admission est gratuite pour les 12 ans et moins.
Sur scène avec les Chanteurs
La chose avait été expérimentée avec succès, en 2014, alors qu’on avait invité une partie du public à joindre le chœur pour interpréter le célèbre Alleluia du Messie de Haendel.
Cette fois, si le cœur vous en dit, vous pourriez monter sur scène, le 29 mai au moment du rappel, pour reprendre, avec les Chanteurs de Sainte-Thérèse, le non moins célèbre mouvement O Fortuna du Carmina Burana et vivre de l’intérieur ce qui normalement vous chavire en tant que public.
Il y a tout de même une condition à remplir, celle de vous pointer à la maison du Citoyen de Sainte-Thérèse, le samedi 9 mai, de 10 h à 16 h, dans le cadre d’une journée portes ouvertes au cours de laquelle Michel Brousseau accueillera les chanteurs d’un soir afin de leur apprendre comment aborder la partition. On souligne que le tout se déroule dans une atmosphère tout à fait conviviale, l’idée étant de vous faire vivre dans le plaisir une expérience tout de même peu commune.
Si vous vous sentez d’attaque, vous devez en manifester l’intérêt en vous inscrivant au plus tard le 3 mai, par téléphone, au 1-888-762-6290, ou par courriel, à info@leschanteurs.org.

Sur scène avec les Chanteurs de Sainte-Thérèse: Carmina Burana… et vous!

Ainsi l’album Blanc a-t-il vu le jour, retraçant ce qu’elle appelle son «parcours émotionnel» tout au long de sa bataille contre le cancer du sein. Avec La Pietà, Angèle Dubeau était donc de passage au Théâtre Lionel-Groulx pour livrer certaines pièces de cet album, son plus personnel à ce jour.
Celle qui associe couleurs et textures aux sonorités musicales a choisi Blanc pour intituler son dernier opus, s’inspirant de la pureté et de la sérénité qui émanent de la guérison.
Dans un décor sobre à l’éclairage élégant, l’orchestre tout féminin de La Pietà fait son entrée sous les applaudissements de la foule, avant de lancer le coup d’envoi du concert avec une note dramatique. Et c’est parti pour ce voyage de l’ombre vers la lumière.
D’abord lente, lancinante, la musique se mue en riches envolées qui emplissent l’espace, amorçant ainsi la première des six étapes qui formeront le parcours du spectacle. Celui-ci répond au besoin de la violoniste d’exprimer ses émotions par la musique, mais aussi à celui du public qui lui en avait formulé la demande.
C’est donc avec l’annonce du diagnostic que s’amorce le concert, les pièces BioShock de Gary Schyman et Giorni Dispari de Ludovico Einaudi révélant sans peine le choc et l’impuissance ressentis face à une telle nouvelle. Mais Angèle Dubeau apparaît comme une femme forte et sereine, irradiante d’énergie positive, et conséquemment, les pièces formant les blocs suivants se teintent bien vite d’espoir et de lumière.
Douceur et fragilité, notes cascadantes, vibrantes, et piano en sourdine apportent une mélancolie lumineuse aux morceaux d’Elena Kats-Chernin, Eleanor Farjeon et Cat Stevens, puis de Ludovico Einaudi qui traduit le leitmotiv de Dubeau durant la maladie: un jour à la fois.
Une pièce de Michael Nyman nous précipite dans les méandres du système de santé, qualifié de «kafkaïen» par la violoniste, À la folie se faisant effrénée, pleine d’une étourdissante urgence. C’est surtout avec Postcards from the sky de Marjan Mozetich, que l’on sent poindre l’espoir de la guérison, la mélodie contrastée évoquant un ciel sombre qui se découvre, ses nuages laissant enfin filtrer les rayons du soleil.
Puis, Angèle Dubeau raconte sa retraite dans le désert du Sahara, un endroit à la fois vide et plein, aux silences profonds et malléables comme autant de canevas, son sentiment de renouveau exprimé par les arabesques sonores rêveuses et pleines de tendresse de Mario (François Dompierre) et la fluidité veloutée du Desert and the Parched Land de Dave Brubeck, en passant par l’émouvante et délicate richesse de Rain (Joe Hisaichi).
Le concert s’achève sur deux pièces de Ludovico Einaudi, coup de cœur contemporain d’Angèle Dubeau, Life et Experience, qu’elle associe au regard neuf qu’elle porte vers l’avenir. Puissante, richement contrastée, étoffée, la musique d’Einaudi nous entraîne de monts en vallées, dans un intense tourbillon de beauté et d’émotions, à l’image de ce nouveau concert d’Angèle Dubeau et La Pietà.