La Soprano Marianne Lambert est en tournée dans le cadre de la production « Albertine en cinq temps » et « Canzone di Notte ». Pour la Blainvilloise, la musique classique est davantage accessible qu’on peut le croire et risque fort probablement d’en surprendre plusieurs.
Michel Tremblay, adapté à l’opéra
Cette automne Marianne poursuivra sa participation dans la production « Albertine en cinq temps ». Tiré de la pièce de théâtre signée par Michel Tremblay en 1984, mais adaptée en opéra, le spectacle met en scène une septuagénaire, Albertine, qui revisite sa vie. Ainsi, elle fait resurgir les différentes femmes qu’elle a été à 30, 40, 50 et 60 ans.
« Je trouve que c’est tellement bien écrit. Les mots de Michel Tremblay viennent nous chercher. Il y a des phrases qui nous renversent et en plus avec la musique, ça vient nous chercher davantage », assure Marianne qui interprète le rôle de Madeleine, la sœur et la confidente des Albertine. « Je mets au défi les gens de ne pas pleurer! », poursuit-elle.
Puis la soprano explique la particularité du spectacle : « On défait les préjugés, car on chante en joual! C’était un défi pour les chanteuses de la production, mais c’est beau parce que les gens se reconnaissent, même si c’est de l’opéra ».
Les chansons de la nuit
D’une autre part, elle produit, en collaboration la harpiste Valérie Milot, « Canzone di Notte, les chansons de la nuit », un spectacle qui compte plus de 20 représentations un peu partout au Québec. « C’est un magnifique concert, qui se veut très intime. On parle, on se livre directement au public », décrit la chanteuse.
« Chacune des pièces est amenée d’une façon très poétique, avec des magnifiques métaphores », poursuit-elle. Sur scène, les deux artistes font revivre des airs de Bellini, Mozart, Schubert et encore, qui sont tous liés par la nuit. « Ce sont des chansons principalement italiennes. Les gens qui viennent voir notre concert sont énormément touchés et ça les transporte », révèle-t-elle.
Démocratiser la musique classique
« Valérie Milot m’inspire et elle travaille beaucoup pour rendre la musique classique accessible et pour défaire les préjugés », continue Marianne, qui invite les spectateurs de tous les horizons à goûter à la musique classique. « On pense que le classique concerne surtout un public connaisseur, que c’est dispendieux aller à l’opéra, alors que pas du tout », fait-elle valoir.
« Je compare ça à la nourriture, nous avons accès à tellement de diversités, qu’il faut essayer pour savoir réellement si on aime ça ou pas. À 99% du temps, les gens sont agréablement surpris », assure la soprano.
Pour plus de détails sur Marianne Lambert et pour découvrir les différents projets qu’elle mène, visitez le [mariannelambert.com]. Elle sera au Théâtre des Marais à Val-Morin le 28 mai pour sa production « Canzone di Notte ». Pour vous procurer des billets consultez le site [www.valmorin.tuxedobillet.com].
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Musique classique