Peut-être regardiez-vous sombrer le Titanic de monsieur Cameron en sifflotant l’air de Barbie Girl, tout en vous moquant d’un certain Michael Schumacher enlisé dans le gravier après avoir tenté une manœuvre douteuse contre notre Jacques Villeneuve national?
C’est en faisant la revue des événements marquants de cette année-là qu’on en est venu publiquement à la conclusion, à l’école primaire Le Tandem, qu’il n’y avait rien de particulier à signaler, sauf, bien entendu, les balbutiements d’un événement dont la pérennité n’était pas confirmée d’emblée: La Théâtromanie, cet élan créatif qui anime l’institution thérésienne depuis déjà 20 ans.
Une école, une troupe
On a donc lancé cette 20e édition de façon dynamique, comme c’est toujours le cas, alors que de jeunes comédiens issus des classes de Jean-François Lacoste et Benoît Corriveau, titulaires en sixième année, montaient comiquement dans leur machine à voyager dans le temps pour nous faire cette revue de l’ancienne actualité.
Le nouveau directeur du Tandem, Louis Bernier, qui a vu son école se transformer littéralement en troupe de théâtre, il y a quelque temps, témoignait de son appréciation de la chose, qualifiant La Théâtromanie de projet rassembleur, un événement porteur de joie qui permet de faire le pont entre l’école et la communauté. «J’étais loin de me douter de l’ampleur du projet et surtout de la préparation et des efforts qu’il y avait derrière tout ça. Vous avez tout mon respect», a-t-il dit en s’adressant aux personnes impliquées, c’est-à-dire tout le monde, incluant les élèves, les professeurs, le personnel non enseignant et le personnel de soutien, auxquels se joignent toujours quelques parents.
Chacun contribue à sa façon puisqu’il faut de tout, dans un projet théâtral: comédiens, metteurs en scène, auteurs, concepteurs de décors, de costumes, d’éclairage et d’environnement sonore, de même que des techniciens. «Je suis fier de mon école!», d’ajouter le directeur.
Sébastien Gauthier, président d’honneur
En bout de ligne, tous ces efforts débouchent sur un mois de représentations théâtrales (du 14 mars au 5 avril) qui se déroulent encore une fois sous la présidence d’honneur «éternelle» du comédien et metteur en scène Sébastien Gauthier, membre fondateur (en 1997, justement) du Petit Théâtre du Nord.
«Pour moi, le théâtre est un moyen de développer sa créativité et sa sensibilité. Même si vous ne devenez pas des comédiens, peu importe le métier que vous ferez, vous vous rappellerez que vous avez fait du théâtre et que vous étiez connectés à vos sentiments, à votre coeur», a-t-il dit, comparant l’acte théâtral à un don de soi, un geste de générosité.
Or, à ce propos, Sébastien Gauthier assistera aux représentations de chacun des sept spectacles inscrits au programme et qui impliquent tous les enfants de l’école, du préscolaire à la sixième année, lesquels ont conclu, en chœur, sur cette maxime qui est le mot d’ordre de cette fiesta printanière: «Le théâtre, un plaisir à prendre au sérieux!»
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