La Rosemèroise Désirée, 20 ans, a franchi à son tour l’étape des Duels, dans le cadre de la populaire émission La Voix diffusée sur les ondes de TVA.
Dimanche dernier, le coach Éric Lapointe l’a opposée à la Montréalaise Fatoumata Gallas, dans ce qu’il a appelé son «duel-vedette», les deux chanteuses étant appelées à livrer le meilleur d’elles-mêmes dans La laideur, une chanson de Safia Nolin.
Plutôt qu’un duel, c’est un fort joli duo que les deux interprètes ont finalement proposé, la chanson elle-même se prêtant mieux à l’empathie qu’à la bagarre. Au bout du compte, les avis étaient partagés sur le plateau, le coach lui-même ayant dû consulter son mentor Pagliaro pour en venir à la décision que l’on sait.
À la «voix envoûtante» de Fatoumata Gallas, Éric Lapointe aura finalement préféré celle, «mystérieuse, à fleur de peau et ouverte sur l’âme», de Désirée. Pagliaro, de son côté, avait relevé à juste titre que cette voix «au timbre original est pure et sans artifice.»
La suite des choses
La Rosemèroise sera donc de la prochaine étape, en compagnie des quatre autres artistes de la région qui avaient été d’abord choisis à l’aveugle avant de sortir indemnes de l’épreuve des Duels. Outre Désirée, on y retrouve les Lorrains Jay Lavigne (Marc Dupré) et Ludovick Bourgeois (Éric Lapointe), la Mirabelloise Cindy Daniel (Éric Lapointe) et l’Anneplainoise Annie Gaudreau-Roy (Isabelle Boulay).
Chacune des quatre équipes étant désormais composée de huit voix, on saura, dimanche prochain (9 avril), qui obtiendra un laissez-passer pour les épreuves des Directs (cinq par équipe) et qui devra se soumettre à l’épreuve des Chants de bataille (trois par équipe), à l’issue desquels une voix s’ajoutera aux cinq sélectionnées.
C’est donc avec six artistes que chaque coach entreprendra les épreuves de quart de finale qui s’étaleront sur trois semaines (les 16, 23 et 30 avril). Chaque fois, c’est le vote combiné du public et des coachs qui permettra aux voix primées de poursuivre jusqu’en finale (7 mai), alors que le public sera le seul juge. Avant cette ultime épreuve, il ne restera que quatre participants.
&nbsp;

Sur le plus récent album d’Alexandre Poulin, on sent justement (et dans le bon sens du terme), une invitation à se distancier du monde et de la course effrénée dans laquelle il nous entraîne. Ce sont en fait, nos années folles bien à nous que l’auteur-compositeur-interprète illustre en dix chansons réunies sous le titre Les temps sauvages.
«Ces choses, je crois que d’instinct, je me les suis dites d’abord à moi-même. Les temps sauvages font référence à toutes sortes de choses, mais aussi à cette bête qu’on appelle les réseaux sociaux et qui prend toute la place dans nos horaires. Je fais partie de ces gens qui cherchent encore un temps de qualité. Ce monde va à une vitesse vertigineuse et tant qu’on ne s’en rend pas compte, on va aussi vite que lui», dit-il en entrevue téléphonique.
Des fables et une voix
Et la formule est toujours la même. Alexandre Poulin écrit ses histoires comme un fabuliste met en scène des personnages dont les péripéties nous sont rapportées d’une voix douce et feutrée, presque chuchotée. «C’est toujours plus facile de se faire entendre quand on crie», de dire cet amoureux de Nick Cave et Leonard Cohen, de tous ces artistes qui, en chantant d’une manière épurée et tout en retenue, te proposent davantage qu’ils ne t’imposent, suggère-t-il. «Ça vient aussi du fait qu’à un moment donné, j’habitais un appartement très mal isolé!, ajoute-t-il, un sourire dans la voix. En chantant plus bas, j’ai découvert autre chose.»
Cet album paru en novembre est le quatrième opus d’un artiste qui prend le temps qu’il faut pour bien faire les choses. «À mon rythme à moi, ça donne un album tous les trois ans», dit-il. De fait, une fois qu’un disque est lancé et qu’il a fini d’égrener les dates de spectacles qui s’ensuivent, il y a forcément un arrêt et un questionnement: «Est-ce que j’ai encore quelque chose à dire? Est-ce qu’il y a encore une pertinence dans mon propos?»
Une suite logique
Ce genre d’interrogation prend fin automatiquement dès qu’une nouvelle chanson apparaît et celles qui meubleront une bonne partie de son spectacle des 13 et 14 avril, au Cabaret BMO Sainte-Thérèse, apparaissent comme la suite logique de tout ce qui précède. «En même temps, je touche à de nouveaux sujets et une nouvelle façon de faire de la musique. Je me suis permis de sortir un peu de mon carcan americana», dit-il, en remplaçant, par exemple, le banjo et la mandoline par des instruments plus planants.
Et la contribution de l’arrangeur et réalisateur Guido Del Fabro (qui a planché sur les albums de Pierre Lapointe et Groenland) n’y est pas étrangère, lui qui travaille beaucoup au théâtre, notamment. Il s’agit en fait d’une coréalisation puisque Poulin lui-même et son comparse de toujours, Mathieu Perreault, participent aussi à cette étape cruciale qu’il désigne comme l’enrobage final des chansons.
En formule trio
La guitare est bien présente, mais on entend également des cordes (violon, alto, violoncelle) et des vents (hautbois, trompette, trombone, saxophone), mais aussi du piano et de la mandoline, de la basse et de la batterie… un univers qu’on arrive à reproduire (ou presque) sur scène en trio, avec Pascal Racine-Venne et Mathieu Perreault.
«Je suis entouré de deux multi-instrumentistes qui chantent. On fait pas mal de bruit, même si on est juste trois. Il y a aussi des moments où c’est davantage épuré, tout en respectant l’univers des albums. En bout de ligne, je pense que les gens ne seront pas dépaysés», de dire celui qui apprécie vraiment son métier quand il se retrouve sur une scène.
Et comme toujours, Alexandre Poulin se donne la parole abondamment et prend tout le temps qu’il faut pour présenter ses chansons, puisées dans Les temps sauvages, bien sûr, mais aussi dans tout ce qu’il a fait avant. «J’invite les gens qui ont envie de décrocher à visiter un univers qui n’est peut-être pas le leur, mais dans lequel ils pourront sans doute se reconnaître», propose l’artiste.

Alexandre Poulin, Cabaret BMO, Sainte-Thérèse

Alexandre Poulin: prendre congé du monde

La Ville de Lorraine est en période de recrutement de talents pour son Exposition des artistes de Lorraine et des artistes invités, qui se déroulera du 26 mai au 4 juin dans le cadre enchanteur du domaine Garth. Tant les Lorrains que les non-résidents qui souhaitent y participer ont jusqu’au 10 avril pour faire parvenir leur dossier de candidature au Service des loisirs et de la culture. La sélection des exposants se fera à la fin avril.
Pour poser leur candidature, les artistes doivent remplir le formulaire virtuel disponible au [www.ville.lorraine.qc.ca/loisirs-et-culture/culture-et-evenements/expositions] et le transmettre à l’attention du Service des loisirs et de la culture par télécopieur au 450 621-4763, par courriel (loisirs@ville.lorraine.qc.ca) ou en le déposant dans la boîte postale de l’hôtel de ville (33, boulevard De Gaulle). Des photos de toutes les oeuvres présentées doivent être remises en même temps que le formulaire. Notez que chaque artiste peut exposer un maximum de six oeuvres.
&nbsp;

La Voix: au tour de Désirée…