C’est après avoir pris connaissance d’une étude publiée en 2012 dans la revue Nature, une étude alarmante menée par des scientifiques de renom qui prévoyaient l’extinction de l’humanité d’ici 2100, que l’idée de réaliser un documentaire sur cette question a commencé à germer dans la tête de Cyril Dion et Mélanie Laurent.
«Aucun ne voulait rester les bras croisés devant une telle nouvelle. On voulait tous faire quelque chose !», explique d’ailleurs Mélanie Laurent dans les premières minutes du film.
Accompagnés de quatre collaborateurs, ils ont donc décidé de partir, ensemble, à la recherche de solutions, en visitant une dizaine de pays dans lesquels ils ont rencontré différents intervenants qui leur ont prouvé qu’il était possible d’agir différemment pour façonner une autre histoire de l’avenir.
«Nous avons 20 ans pour agir. C’est un moment critique pour l’humanité !», insiste en outre le biologiste Anthony Barnosky, interrogé dans le cadre du documentaire.
Des solutions concrètes
En visitant les États-Unis, l’Islande, la Grande-Bretagne, le Danemark, la Finlande, la Belgique, la Suisse, la Suède et même l’Inde, les hommes et les femmes derrière Demain, tous trentenaires, ont été surpris de voir de quelle façon certaines des communautés visitées s’étaient prises en main.
Comment se nourrir autrement? Comment combler le manque appréhendé d’énergies fossiles, les dérèglements climatiques, le transfert des richesses vers les multinationales, la corruption en politique, le manque d’éducation de nos enfants? Voilà des questions auxquelles le film répond avec optimisme.
«Les gens ont besoin d’espoir. Le film propose des solutions et offre un avenir possible», a indiqué Cyril Dion, rencontré mercredi à Saint-Jérôme, en pleine tournée de promotion.
Les spectateurs passent à l’action
Celui qui, en 2007, a fondé avec Pierre Rabhi et quelques amis le mouvement Colibris afin de promouvoir les bénéfices d’une société écologique et humanitaire, affirme être resté bouche bée devant le succès remporté par le documentaire, à l’affiche en France depuis 24 semaines.
«On reçoit des centaines de messages par semaine de personnes qui nous racontent ce qu’elles font en sortant du film, de dire fièrement Cyril Dion. Il y en a qui se sont mises à recycler et à cultiver leur jardin tandis que d’autres ont carrément changé de métier ou démarrer des initiatives collectives, à Strasbourg, à Lyon, à Rouen.»
Ces gens répondent ainsi à cette phrase lancée par l’un des intervenants du documentaire : «Mais qu’est-ce qu’on attend pour agir ?»
«Il est vrai que l’on se demande ce qu’on attend, a conclu Cyril Dion. Quand on apprend qu’une partie de l’humanité pourrait disparaître d’ici 20 ans, on peut légitimement se demander ce qu’on attend. On a tous le pouvoir de commencer à changer le monde. On n’a pas besoin d’attendre que quelqu’un nous donne l’autorisation de le faire !»
Le film Demain sera à l’affiche au cinéma de Saint-Eustache ce vendredi à 13 heures, puis à compter du 27 mai.