On ne saurait y poser actuellement le pied sans risquer la chute, pour la simple et bonne raison qu’il n’y a plus de plancher, que les murs ont été dénudés, bref, on a fait ce qu’il faut toujours faire avant de reconstruire: on a démoli.
«La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas eu de mauvaises surprises» , affirme André Lapointe, directeur du Service du génie, après réception des rapports d’analyses structurales et d’analyses sur les contaminants qui pouvaient se trouver dans ce bâtiment, dont la Ville a fait l’acquisition en 2017, pour un million de dollars, et qui date tout de même de 1954. Pour faire une histoire courte, sachez que la structure est en parfait état et qu’il s’y trouvait une certaine quantité d’amiante qui aura nécessité une opération de décontamination dite «mineure» .
Autour du PTDN
Le Petit Théâtre du Nord (PTDN), rappelez-vous, était le pivot central de ce projet et le demeure, d’autant qu’il y tient déjà ses bureaux dans la partie presbytère de l’édifice situé au 305, chemin de la Grande-Côte. «Le PTDN y sera en résidence» , confirme la mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato, qui apporte elle-même la nuance quant à la vocation de cette salle qui n’en sera pas une de diffusion (même si ce sera parfois le cas), mais de création. «La conception de la salle, la sonorisation a été faite en fonction de la voix, donc expressément pour le théâtre. Nous la rendrons aussi disponible pour nos citoyens et nos organismes culturels. Elle pourra aussi être louée pour des artistes de la relève» , poursuit-elle, alors que les paramètres d’une cogestion PTDN-Ville demeurent à définir.
Salle polyvalente
Cette salle disposera d’installations amovibles, en ce sens qu’il sera possible de l’aménager de trois façons: à l’italienne (c’est-à-dire une orientation rectangulaire avec scène au fond), latéralement (en installant la scène sur la largeur la plus longue), ou encore en plaçant la scène au centre, avec les gradins de chaque côté. Le nombre de places variera légèrement selon la disposition (179, 176 et 168). Il est également acquis qu’on pourra y tenir des événements en formule cabaret qui pourront accueillir quelque 400 personnes. Une entente a même été conclue avec la paroisse qui pourra toujours, moyennant des frais de location, y tenir des activités de culte.
Au rez-de-chaussée, outre la salle de spectacle, on retrouvera un hall d’entrée avec bar, de même que la billetterie. Un débarcadère sera également aménagé à l’arrière du bâtiment, de même qu’un espace pour entreposer les décors. L’étage sera réservé aux loges (avec salon), de même qu’à une salle de répétition. Des écrans informatisés seront par ailleurs installés sur les parois externes du bâtiment.
«C’est l’un des plus beaux projets de la région. Ce sera une destination culturelle de choix» , soutient la mairesse Cordato qui souhaite procéder à la coupe du ruban vers la mi-décembre. Ne restera plus qu’à lui trouver un nom. Pour ça, on n’a pas encore défini une procédure, mais il n’est pas exclu qu’on y aille d’un concours. Pensez-y.