La pièce s’intitule Startup et se veut le projet personnel de fin d’études de Catherine Gingras, étudiante de Ve secondaire inscrite au Programme d’éducation intermédiaire du Baccalauréat international (PÉI) dispensé dans l’institution filionnoise. Catherine en est l’auteure et metteure en scène et c’est dans le local d’art dramatique de son école, dans les quartiers de son enseignante et superviseure de projet, Guylaine Filion, qu’elle nous accueille pour en discuter.
Penser, créer, concrétiser
«L’idée m’est venue en novembre 2017, quand on nous a demandé de choisir notre projet de fin d’études. Comme je suis une fille créative, que j’ai un tempérament de leader, que j’aime diriger un groupe, j’avais d’abord pensé à créer un jeu de société pour les 6 à 12 ans, qui démontrerait les étapes de la création d’une entreprise» , raconte cette résidante de Lorraine qui a développé son intérêt pour l’entrepreneuriat dès l’école primaire et qui, il y a deux ans, a fondé, avec des amies, une petite entreprise de vêtements qui n’est plus en activité. C’était trop prenant, disons.
«J’ai adoré le fait de partir d’une idée, de la moduler et d’en faire quelque chose de concret» , poursuit-elle. Et s’il lui semblait acquis que l’élaboration d’un jeu de société satisferait pleinement son côté créatif, il lui apparaissait tout aussi évident que son leadership, en contrepartie, serait mis en veilleuse. C’est là qu’est venue l’idée de marier ses deux passions et de transposer la thématique de son jeu de société dans une pièce de théâtre. «Je me suis dit: tant qu’à écrire une pièce, pourquoi ne pas la monter? » de dire celle qui s’est trouvée dès lors à la tête d’une troupe de six interprètes et d’une équipe qui contribuent aux autres aspects (conception, technique) de cette production théâtrale.
Un beau monde
Dans Startup, le public observera deux cégépiennes, Marie-Ève et Camille qui, ne sachant trop que faire de leur été, décident de lancer une entreprise de vente de sucettes glacées. On les suivra donc à partir du moment où germe l’idée, on franchira avec elles toutes les étapes parfois (et souvent) difficiles menant vers leur succès, puisque l’on nous propose une histoire qui finit bien.
Avec cette pièce, d’une durée de 75 minutes (pour le moment), on souhaite attirer un public âgé de 14 ans et plus, intéressé par cette thématique qui, considère Catherine, est pratiquement absente du cursus scolaire. «L’entrepreneuriat n’est jamais mis en valeur à l’école. C’est tout à fait par hasard que je m’y suis intéressée et le but de ma pièce est de faire connaître cette avenue-là aux jeunes. C’est un beau monde» , affirme Catherine, qui précise par ailleurs que toutes les informations contenues dans sa pièce, son volet documentaire, en fait, élaboré au fil de longues recherches et d’entrevues, ont été validées par un professionnel.
Et comment la jeune fille envisage-t-elle l’avenir, elle qui devra bientôt choisir un champs d’études au cégep? «Je ne sais pas encore. Le problème, c’est que j’aime tout!» s’exclame Catherine qui, dans l’intervalle, s’intéresse surtout à ce qui se passe ici et maintenant, savourant l’instant présent aux commandes d’un projet qu’elle chérit manifestement.
Pour ce qui est de Startup, le public pourra apprécier les performances de Ève-Marie Thibault, Katia Nantel, Amélie Bigras, Laurie Leboeuf, Louna Oukil et Amélie de Lafontaine, lesquelles se partageront 14 personnages, pendant que Claudie Germain s’occupera de l’éclairage et du son. À noter que la pièce sera présentée le jeudi 15 novembre, à 19 h 30, à l’école secondaire Rive-Nord, sise au 400, rue Joseph-Paquette à Bois-des-Filion. L’admission est gratuite.
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