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Martial Grisé et Maryse Pépin, auteurs de la série Seyrawyn et de ses dérivés. (Photo Claude Desjardins)

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Photo Claude Desjardins

L’univers de Seyrawyn comporte sa part de produits dérivés.

Seyrawyn : l’univers en expansion

Publié le 25/02/2019

De leur résidence eustachoise où ils tiennent leur propre maison d’édition (les Éditions McGray), Martial Grisé et Maryse Pépin font rayonner depuis 2012 les personnages des collections Seyrawyn, un univers qu’ils ont créé de toutes pièces et qui n’a pas encore rempli, semble-t-il, tout l’espace qui lui est dévolu.

Pour peu que la chose médiévale vous ait un jour titillé, il est plus que probable que vous ayez entendu parler de Seyrawyn, que vous ayez même tenu entre vos mains l’un des vingt bouquins coécrits jusqu’ici par le tandem, si ce n’est les nombreux produits dérivés dont les plus populaires demeurent encore ces fameux œufs de dragon qui vous confèrent d’emblée le statut de dragonnier.

Un tabac en France

Les prix et les honneurs s’accumulant (on leur a notamment remis la Médaille de l’Assemblée nationale, en 2018), le couple Pépin-Grisé, peu enclin à s’asseoir sur ses lauriers, annonce la production de quatre nouveaux romans, d’une nouvelle collection et d’une tournée littéraire qui les mènera dans différents événements et festivals à saveur médiévale, en France (Épinal, Caen, Tours, Gisors) et en Belgique (Bruxelles).

Depuis 2016, en fait, les créateurs de Seyrawyn font un tabac en France, auprès d’une population qu’on imagine peu impressionnable du fait qu’elle côtoie depuis toujours, en certains endroits du moins, des traces réelles de la vie au Moyen-Âge, une époque qui demeure intangible chez nous. Comment s’y démarquer, alors?

«On garde notre accent» , répond spontanément Martial Grisé, auteur et artisan du cuir, qui suggère par-là que l’approche qu’on a développée au Québec demeure la même de l’autre côté de l’Atlantique. «Les livres, c’est bien, mais il y a tout un concept éducatif qui vient avec» , souligne-t-il.

C’est ainsi qu’à l’image des enfants québécois, les petits Français se sont entichés de ces bouquins et de ces objets qui ont fait aussi leur entrée dans les écoles de l’Hexagone. Les œufs de dragon, associés à une émotion distincte (il y en a dix), sont devenus des outils pédagogiques qui permettent aux enfants de développer des rapports harmonieux et de cultiver des valeurs communes (courage, estime de soi, amitié, solidarité, etc). «C’est ça qui les impressionne, notre côté humain» , renchérit Maryse Pépin, auteure, designer graphique et illustratrice.

Pour les lecteurs, on a développé jusqu’ici des collections s’adressant à des groupes d’âge distincts, qui vont de 4 à 97 ans et qui ont pour objet de satisfaire autant ceux qui veulent plonger dans un univers d’aventures fantastiques que ceux qui recherchent une histoire qui leur ressemble et qui se déroule dans notre monde, ici même, au XXI siècle. Et ça ne semble pas vouloir s’arrêter.

Une nouvelle collection

«Cet univers-là, on le fait évoluer en écrivant les bouts manquants» , répond Maryse Pépin, suggérant que chaque élément qui vient s’ajouter (un personnage, une région, un pays, un conflit) a le potentiel d’en amener un autre. C’est sans compter les antépisodes ou «préquelles» , tout comme les histoires qui peuvent s’inventer autour d’un personnage en particulier, il semble bien que cet univers-là connaisse une expansion dont le contrôle échappe presque à ses créateurs… qui se laissent volontiers porter par la vague.

L’une de ses récentes évolutions prend racine à Gisors (France), commune normande où l’on retrouve la plus vieille motte castrale connue (environ 1 000 ans), soit un amoncellement de terre aménagé pour recevoir les fondations d’une tour donjon qui fut notamment la prison des Templiers.

On y tient chaque année une fête médiévale appelée Gisors La Légendaire, à laquelle le couple a participé, l’année dernière. «On nous a permis d’accéder aux souterrains du château, jusqu’au donjon et aux cellules, ce qui demeure interdit au public» , racontent Maryse et Martial qui en sont ressortis la tête pleine de nouvelles idées.

Pour faire une histoire courte, le donjon de Gisors a fait naître une nouvelle collection appelée Les Dragonniers en mission (9 à 12 ans), laquelle viendra combler un vide, disent-ils, en contentant les jeunes lecteurs de la série Les Dragonniers (7 à 10 ans), qui ne souhaitent pas se lancer dans des séries d’aventures médiévales et réclament plutôt des récits davantage volumineux, qui conservent un élément de fantastique sans pour autant quitter notre époque.

Cette nouvelle collection, qui mènera le lectorat sur les traces des Templiers, fera l’objet d’un lancement officiel en mai prochain, dans le cadre de Gisors La Légendaire.

À noter que d’autres villes médiévales ont déjà manifesté le souhait qu’une telle mission se déroule dans leur enceinte et se matérialise sous forme livresque. Difficile d’arrêter une machine en mouvement.

Pour en savoir davantage sur l’univers de Maryse Pépin et Martial Grisé, visitez le [http://www.seyrawyn.com].

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