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L’Urlu offre son dîner, acceptez l’invitation

Photo Antoine Hubert –

Raphaëlle Boucher, Diane Gendron, Mario Cadieux, Charles-Alexandre Quesnel, Carolyne Mailhot et Étienne Boucher présentent Le Dîner de cons à l’Urlu jusqu’au 24 août.

L’Urlu offre son dîner, acceptez l’invitation

Publié le 15/08/2025

Faut-il être méfiant si un inconnu nous invite à dîner? Ici, il ne faut pas hésiter, puisque ce rendez-vous sera des plus agréables. Du 22 au 24 août, l’Urlu présente les trois dernières représentations pour la pièce Le Dîner de cons, mis en scène par Vincent Léonard.

Dans cette salle intime où le décor imposant réduit l’espace à une soixantaine de places assises, M. Léonard nous invite à vibrer avec les professeurs de l’Urlu dans leur version à eux de ce dîner. Une série de quiproquos s’accumulent en une tempête parfaite, frôlant l’absurde où des éclats de rire sont impossibles à retenir. « Plongeons dans cette folie, dans cette connerie, et reconnaissons-nous un peu dans ces personnages », a-t-il demandé en présentant la pièce.

Les comédiens offrent une intensité qui nous invite à nous oublier et à vivre dans le salon de Pierre Brochant (Charles-Alexandre Quesnel) où ce dernier invite François Pignon (Mario Cadieux) qu’il a déniché pour en faire profiter ses amis. Sa méchanceté se retourne contre lui alors que sa femme (Raphaëlle Boucher) le quitte. Toutefois, puisque le con a lui aussi vécu une peine d’amour récente, il se propose pour arranger le tout, et ça ne tourne pas exactement comme ils l’auraient souhaité.

Photo Antoine Hubert
Carolyne Mailhot, Mario Cadieux, Charles-Alexandre Quesnel et leurs collègues offrent une performance qui fait bondir de rire.

Alors que ce duo ne quitte à peu près jamais la scène, les rôles de soutien sont également fort bien portés par Carolyne Mailhot (Leblanc) et son rire éloquent, Raphaëlle Boucher (la femme et la maîtresse) et son jeu physique impressionnant ainsi que Diane Gendron (Cheval) et sa complicité avec « son collègue du ministère ». Seul Étienne Boucher (le docteur) n’est pas un professeur, mais un élève de L’Urlu. Son talent brouille la ligne entre professeurs et élèves dans cette production intime et joyeuse.

Puisque la pièce se déroule en France avec des références européennes, il n’est pas trop surprenant d’entendre un français plus soutenu. Si la troupe a essayé de la jouer plus près de la langue parlée québécoise lors des premières répétitions, les comédiens ont abandonné rapidement. « On a constaté qu’on y sacrifiait du rythme, alors on a décidé de ne pas l’adapter comme d’autres ont pu le faire », partage Vincent Léonard en entrevue après la représentation du 8 août.

Des billets sont encore disponibles pour les trois dernières représentations du 22, 23 et 24 août. La dernière journée coïncidera avec la journée portes ouvertes de l’Urlu pour y rencontrer les professeurs et les activités offertes par Vincent Léonard, sa conjointe Karine Daoust et leur équipe. Vous pouvez vous procurer des billets ou avoir plus d’informations sur l’Urlu sur leur site web.