Pas moins de 56 artistes des quatre coins du Québec les y attendaient avec leurs œuvres se démarquant par leur beauté et leur singularité.
Ces deux jours d’exposition ont permis aux artistes de démontrer leur immense talent, certains se sont même prêtés au défi de créer une œuvre en direct, sous le regard émerveillé des visiteurs.
Parcourir un symposium est un véritable cadeau pour l’âme. S’agit-il des images proposées ? Des messages suggérés ? Des couleurs déployées ? Un peu de tout cela sans doute, car une œuvre ne laisse personne indifférent, peu importe l’état d’âme dans lequel elle nous plonge.
Puis en l’abordant sous la tente, il y a le plaisir de découvrir le parcours d’un artiste, de mieux comprendre son approche artistique. Son art, tout simplement.

L’artiste de Sainte-Adèle Claudine Gilbert était heureuse de participer au symposium de Rosemère.
Talentueux artistes
Certains l’appellent Mme Tremblay, mais elle préfère Alex en couleur. On comprend mieux en s’approchant de ses tableaux… qui sont de véritables tableaux qu’elle recouvre entièrement de fleurs, encadrement compris. L’effet est magnifique et on ne doute pas de l’effet joyeux que peut procurer une telle toile accrochée sur un mur intérieur.
Bien qu’elle ait toujours dessiné, elle ne s’expose publiquement que depuis quatre ans. Elle a finalement mis fin au syndrome de l’imposteur qui l’habitait depuis longtemps en faisant découvrir ses œuvres sur les réseaux sociaux. Les commentaires élogieux lui ont redonné confiance en son talent unique. « Je suis tombée dans les fleurs et je ne suis pas encore relevée », ironise l’artiste aux mille fleurs, qui participe pour la première fois à Rosemère en Arts.
L’artiste adéloise Claudine Gilbert, elle, peint des visages sur lesquels les yeux prennent une grande importance. On y voit des visages allongés avec de longs nez et lèvres pulpeuses. Après 25 ans de création, dont 18 ans consacrés à l’aquarelle, elle s’est tournée vers l’acrylique et elle illustre des visages et même ceux des animaux.
« C’est par les yeux que passent les émotions, le regard, le miroir de l’âme, la curiosité, passent par les yeux », dit-elle.
Plus connue dans la MRC Thérèse-De Blainville, Nicole Proulx a développé sa propre technique pour immortaliser ses œuvres, souvent fragilisées par le papier buvard utilisé pour l’aquarelle. Mme Proulx s’est tournée vers le papier yupo, un papier asiatique ultra résistant, lui offrant plus d’un avantage. « Si c’était un papier régulier, on perdrait 30 % de luminosité. Tandis que là, le pigment reste en surface et est plus lumineux », explique l’artiste de Sainte-Thérèse, qui fixera ensuite son œuvre par marouflage.

La réputation de l’artiste Nicole Proulx, qui habite Sainte-Thérèse, n’est plus à faire.
L’envie d’y revenir
Cette poignée d’artistes ne représentait qu’une infime partie du talent créatif s’exposant à Rosemère en Arts. En réalité, il y avait de quoi passer un long moment à cet événement culturel déployé sur un immense terrain et qui proposait une série d’activités complémentaires : encan silencieux, peinture en direct et prestation musicale de Locat-Deschamps-Pellerin.
Côté jeune public, les enfants ont pu s’adonner à des ateliers de cerfs-volants et de moulins à vent : un clin d’œil au thème de cette année, ainsi qu’à « La petite galerie », un espace tout spécialement imaginé pour jeunes amateurs d’arts visuels ayant envie d’explorer et de créer des œuvres adaptées à leur univers.
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