C’est dans cette enceinte que l’on tient à chaque fois ce Grand concert du printemps, et l’on s’adjoindra les membres de l’Ensemble vocal Vivace (un chœur montréalais), ce qui donnera un contingent de 40 choristes, 4 solistes et 23 musiciens, tous placés sous la direction du chef invité Nicolas Ellis, collaborateur artistique de Yannick Nézet-Séguin à l’Orchestre Métropolitain.
«On lui a demandé et, à notre grande surprise, il a dit oui» , résume le directeur artistique de l’ECSE, Jean-Sébastien Lévesque, ajoutant que M. Ellis était actuellement l’un des chefs les plus recherchés au Québec. Quant à M. Lévesque, il agira comme chef de chœur, au même titre que son homologue de l’Ensemble Vivace, Christophe Gauthier. C’est ainsi qu’ils ont tranché, alors qu’ils n’arrivaient pas à déterminer lequel des deux dirigerait le concert. «Le soir du concert, je serai probablement parmi le public, sinon je chanterai avec les basses» , ajoute-t-il. Quant à M. Gauthier, il jouera peut-être du positif (un petit orgue).
Œuvre majeure… et inachevée
Quant à la Messe en ut mineur, il s’agit, avec le Requiem, de l’une des deux œuvres inachevées de Mozart. Celle-ci, écrite en 1782, résultait d’une promesse faite par Mozart à son père, s’il parvenait à épouser Constance Weber, alors gravement malade.
«Pour ce qui est du Requiem, Mozart n’a pu le terminer parce qu’il est mort avant. Pour la messe, on ne sait pas pourquoi» , indique Jean-Sébastien Lévesque, bien que certains mouvements aient été joués en public, Mozart complétant alors le puzzle avec les mouvements de ses autres messes. Ce que vous entendrez, le 26 mai à Saint-Eustache, sera toutefois une messe entière puisque l’œuvre a été complétée par différents compositeurs, et c’est la version produite par le musicologue et compositeur H. C. Robbins Landon qui sera privilégiée pour le concert de l’ECSE.
À ce sujet, Jean-Sébastien Lévesque explique que le «style Mozart» découlait davantage de ses compétences que de l’inspiration, puisque ses œuvres étaient pour la plupart des commandes destinées à la cour. En ce sens, les compétences musicales demeurent le principal prérequis quand vient le temps de compléter une œuvre produite à cette époque. «L’idée du compositeur avec une personnalité unique et flamboyante est plutôt apparue avec le romantisme. Avant ça, on cherchait le plus compétent» , précise-t-il.
Les solistes
À noter que les parties solistes seront assurées par les mezzo-sopranos Andréanne Brisson-Paquin et Maude Côté-Gendron, le baryton-basse Patrick Mallette et le baryton Geoffroy Salvas, dont le registre lui permettra de chanter la partition pour ténor. Outre Maude-Côté Gendron, tous ont déjà collaboré aux productions de l’ECSE. Chacun de leur côté, ils poursuivent des carrières bien remplies, ont brillé dans des concours et se retrouvent régulièrement à l’avant-scène, en concert ou à l’opéra.
La Messe en ut mineur sera donc présentée à l’église de Saint-Eustache, le dimanche 26 mai à 19 h 30, de même que le samedi 25 mai à 19 h 30, à l’église Saint-Pierre-Claver, à Montréal. Les billets sont en vente au coût de 25 $ et l’on pourra en obtenir à la porte, au coût de 30 $. Dans les deux cas, l’admission sera gratuite pour les moins de 16 ans. Pour information et réservation: 450 473-6184 ou choralesainteustache@gmail.com.
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