Naviguer l’incroyable: une Veillée Festive surprenante et enlevante

Pour cette fournée des Veillées Festives, la troupe du Petit Théâtre du Nord visait un rappel de l’importance aux cours d’eau des Basses-Laurentides, fidèle à son habitude de rendre hommage à la région en y intégrant des éléments et personnages de l’histoire locale.

L’équipe de comédiens était composée cette fois-ci de Luc Bourgeois, Flavie Bourgeois, Mélanie Saint-Laurent et Benoit Archambault, ce dernier se commet quelques fois sur scène en plus d’assurer la partie musicale de la soirée.

Durant près de deux heures, bien assis autour de la scène, les spectateurs ont assisté à un événement divertissant et captivant assuré par une distribution incroyable et portée par les textes inédits, signés Thomas Dufour, Camille Giguère-Côté, Emmanuelle Jimenez et Jean-Guy Legault.

« Naviguer l’incroyable entraîne le public dans une aventure captivante à travers les eaux des Laurentides où chaque courant raconte une histoire pleine de mystère et d’émotions fortes. » Voilà la promesse de l’équipe de production avant d’ouvrir les portes sur une salle intimiste à souhait pour ce 4^e opus des Veillées Festives où l’on nous raconte des histoires et quelques chants en formule solo ou collaborative, dans une mise en scène qui ne laisse aucun temps mort.

D’entrée de jeu, le spectacle s’ouvre sur un numéro de groupe – Le chant du Baskatong – avant de laisser la place à Flavie Bourgeois, une jeune comédienne au talent prometteur et qui maîtrise déjà le jeu de scène comme elle l’a laissé voir dans Pendant moi, le déluge.

D’autres textes tous aussi créatifs que divertissants sont ensuite proposés par les comédiens. Ceux interprétés en mode solo sont particulièrement captivants. La Régate dérape de Jean-Guy Legault interprétée par Luc Bourgeois est un véritable tour de force puisqu’entièrement portée par un texte à la rime du début à la fin et rendu avec grandeur par l’excellent jeu du comédien.

Ce n’est d’ailleurs pas le seul moment où excelle Luc Bourgeois. En deuxième partie de la soirée, celui-ci nous présente un personnage loufoque sorti tout droit des Seventies et d’une drôlement incommensurable dans un numéro partagé avec sa collègue Mélanie Saint-Laurent, qui nous offre elle aussi un très beau personnage dans Chercher Fernand.

Mais n’en disons pas plus, car l’étonnement a bien meilleur goût. L’aspect divertissant de cette soirée est à son meilleur si l’on ne sait pas trop à quoi s’attendre, justement.

Car si la formule basée sur le conte au départ propose un spectacle complet, on y réserve aussi quelques éléments de surprises.

À voir absolument, du 28 novembre au 14 décembre, à Boisbriand (305, chemin de la Grande Côte), les jeudis et vendredis, à 20 h et les samedis, à 16 h.

BILLETTERIE  / 450 419-8755