Newcastle Park : un voyage introspectif signé Brian Gunther

Dès les premières notes, l’auditeur est invité à s’abandonner dans les rêves de Gunther, présentés dans des pièces longues et enveloppantes, où les guitares et les voix se superposent en plusieurs couches, rappelant des groupes comme Iron & Wine et Half Moon Run.

Presque toutes chansons excèdent six minutes et semblent parfois contenir deux pièces en une. C’est un choix délibéré qui pose l’ambiance, mais qui peut aussi susciter de l’impatience chez un auditeur non-avisé. « Je voulais que chaque morceau ait la possibilité de respirer, de prendre sa place, même si ça demande du temps », explique Gunther, conscient que cela peut rendre l’album moins accessible.

Hommage à Boisbriand

Newcastle Park se veut également un hommage aux racines de l’artiste. Le titre de l’album fait référence à un parc de Boisbriand, près de l’endroit où Gunther a grandi, et son alias, Woods of Light, est une traduction libre du nom de la ville, Boisbriand (ou Boisbrillant). « J’ai voulu raconter mes souvenirs à travers ces chansons, même si tout le monde ne connaît pas l’endroit. C’est ma manière de revenir là où tout a commencé », explique-t-il.

L’artiste n’a pas conçu cet album à la légère. Gunther a mis des années à l’écrire, le réécrire, et surtout à peaufiner chaque arrangement. « Ça a pris du temps, bien plus que je n’aurais cru, mais je ne voulais rien laisser au hasard », explique l’auteur-compositeur-interprète.

En effet, celui qui est aussi psychologue clinicien de formation, n’a jamais tourné les coins ronds, malgré les nombreuses contraintes que lui ont imposées son emploi du temps professionnel et familial. Avec Newcastle Park, Brian Gunther signe son accomplissement le plus cher. « Même avec les années que m’ont exigé mes études, cet album reste l’accomplissement dont je suis le plus fier », avoue-t-il sans détour… après ses enfants, bien sûr!

Écoute optimale

Pour ceux qui apprécient une écoute attentive, Newcastle Park révèle ses subtilités au fil des écoutes : chaque couche de guitares, chaque harmonie vocale invite à la découverte. Pour d’autres, il peut très bien servir d’accompagnement : une toile de fond enveloppante à laquelle on prête une oreille plus distraite, laissant la musique flotter en arrière-plan, lors d’une soirée entre amis par exemple.

En fin de compte, Newcastle Park est une œuvre qui, comme son créateur, prend le temps de respirer et de s’installer, avec une sincérité ressentie dans chaque note. Disponible sur toutes les plateformes de musique en continu, telles qu’Apple Music et Spotify.