C’est la bonne nouvelle qu’a reçue tout récemment M. Parent, qui obtenait ainsi la confirmation que le film qu’il porte à bout de bras depuis quelques années se retrouverait bientôt (dès le 5 juillet, en fait), sur les étalages des SuperClub Vidéotron (97 succursales) et des magasins Walmart (72), Renaud-Bray (30), HMV (23) et Archambault (15), de même que sur Illico.
«C’est une belle victoire pour nous!», s’exclamait l’un des protagonistes, lors d’une conversation téléphonique, tout en rappelant que le film, lancé le 1er novembre 2014, sans distributeur et avec un budget famélique, avait tout de même pris l’affiche dans 45 salles au Québec.
Un tueur en série?
Victoire aussi, on le devine, parce que ce film avait et a toujours l’objectif de faire avancer les enquêtes relatives à des assassinats d’enfants non résolus, notamment ceux de Maurice Viens, 4 ans, Wilton Lubin, 12 ans, et de son ami Sébastien Métivier, survenus en novembre 1984. Le film évoque aussi d’autres cas, dont celui de Cédrika Provencher, dont on a découvert les ossements, à la fin de 2015 (en même temps que Stéphan Parent tournait un documentaire sur ce cas exclusif), et soutient par ailleurs la thèse qu’un tueur en série pourrait être à l’origine de tous ces drames. Ce sont d’ailleurs les avancées récentes de certaines enquêtes qui ont forcé la mise à jour du film (deux fois plutôt qu’une) depuis sa parution.
Novembre 84 est fait de reconstitutions et contient notamment les témoignages des journalistes Richard Desmarais et Claude Poirier, de l’ex-ministre de la Justice, Marc Bellemare, et de l’auteure et journaliste Nadia Fezzani, qui s’est penchée, entre autres, sur le phénomène des tueurs en série.
Cinéaste-enquêteur
Le tournage et le montage initial ont été réalisés sur une période de quatre ans et Stéphan Parent, que d’aucuns désignent désormais à titre de cinéaste-enquêteur, travaille actuellement sur un autre documentaire du même type, intitulé 7 femmes et qui rappelle les assassinats, commis dans les années 1970 et toujours non résolus, de Sharron Prior, Lison Blais, Theresa Allore, Denise Bazinet, Louise Camirand, Helena Monast et Johanne Dorion. L’ex-ministre Marc Bellemare collabore également au projet.
Le documentaire Empress of Ireland, qui relate le naufrage de ce navire au large de Rimouski, dans l’estuaire du Saint-Laurent, le 29 mai 1914, porte aussi sa signature.