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« Plonger en soi » : par des humains, pour des humains

Le court-métrage a été filmé en Corse, majoritairement dans la Méditerranée.

« Plonger en soi » : par des humains, pour des humains

Publié le 11/09/2023

Sarah-Brunin Brouillette, nageuse artistique de haut calibre reconvertie en spécialiste de la programmation neurolinguistique, projettera bientôt à Rosemère son court-métrage Plonger en soi, un projet à la portée bien singulière.

Filmé sur l’île française de Corse, le film fait la synthèse de plus de 40 entrevues que la réalisatrice a tenues auprès de personnes ayant expérimenté de la souffrance émotionnelle, par exemple en perdant leur enfant ou en vivant des situations traumatisantes.

« J’ai extrait tous les passages les plus touchants, les plus marquants, qui mettaient en lumière comment ces gens-là ont créé du sens dans leur vie à partir de ces événements, raconte Sarah Brunin-Brouillette. C’est comme ça que la trame narrative est née. »

C’est donc des dizaines d’heures d’enregistrements qui ont été condensées en moins de dix minutes, puis retranscrites par le mouvement du corps. Car les scènes, presque entièrement tournées sous les eaux de la Méditerranée, font se déployer une danse aquatique exécutée par la jeune femme et calquée sur les partages recueillis.

« Plonger en soi, pour moi, c’est vraiment de plonger dans nos profondeurs, d’oser aller dans des endroits qui sont moins éclairés ou qu’on repousse », explique Sarah-Brunin Brouillette au sujet de sa métaphore.

« Comment la souffrance côtoie la beauté »

L’idée tire sa source de l’impression que beaucoup de gens ne laissent pas suffisamment leur ressentis les traverser, formule la réalisatrice. Elle a donc voulu tenir le rôle de véhicule, de « catalyseur » qui leur permettrait de les exprimer.

« Je suis encore émue en le disant, confie-t-elle. Quand on a tourné ça, j’avais l’impression de porter tout ce que les gens m’avaient partagé. J’avais l’impression que, à travers mon corps, je pouvais enfin le libérer et le laisser aller. »

Le résultat est principalement destiné à être diffusé dans des institutions de santé ou de soins palliatifs. Sarah-Brunin Brouillette espère que la beauté et la vulnérabilité qui émanent de son projet rejoindront d’autres personnes aux prises avec une situation psychologique difficile. La projection de Plonger en soi se fera dès 18h30, le 6 octobre prochain, à la Maison Majorelle de Rosemère. Les billets sont en vente dès maintenant.

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