Jeudi 11 février, à 19 h
Alain Benoît présentera la conférence Alaska, des prairies jusqu’aux glaciers.Du nord de la Colombie-Britannique, en passant par le Yukon, jusqu&#8217;en Alaska, découvrez cette région riche en paysages et en histoire.
Lundi 7 mars, à 19 h
Chantal Couture, designer à l’émission Des idées de grandeur, présente Le «outdooring». Lors de cette conférence, elle donnera des idées pour transformer votre cour en un havre de paix selon vos besoins.
Mercredi 30 mars, à 19 h
Laurence Bareil, «La reine du shopping», auteure du livre La bible du shopping intelligent vous apprendra à mieux choisir vos vêtements. Vous sauverez du temps et… plus jamais vous ne regretterez un achat.
Lundi 4 avril, à 19 h
Marc Séguin, artiste et auteur, présente la conférence Regard sur l’art contemporain. Ses oeuvres sont vues et collectionnées dans plusieurs pays par les musées, galeries et collections privées. Il discutera du marché de l’art contemporain, de sa démarche et des oeuvres/séries.
Mardi 19 avril, à 19 h
Pierre-Mary Toussaint, entraîneur spécialisé dans le suivi d’athlètes de haut niveau parlera des mythes et réalités sur la course à pied.
Inscription par Internet au [www.ville.mirabel.qc.ca/biblio], par téléphone au 450 475-2011 ou à la bibliothèque pendant les heures d’ouverture.

Du 5 au 28 février, lorsque la salle multifonctionnelle de la bibliothèque sera libre, les visiteurs pourront découvrir gratuitement les photographies de l’artiste, tirées de voyages récents en Irlande et en Oregon. Les oeuvres font notamment réfléchir sur le sens des choses à travers la beauté du monde, tout en explorant les relations complexes entre les caractères passagers et permanents des éléments qui nous entourent.
Les visiteurs sont aussi invités à venir prendre le thé et à discuter en toute simplicité avec l’artiste lors de la rencontre Art-Thé, qui aura lieu le 7 février, de 11 h à 15 h.
À propos de Claude Dumas 
Claude Dumas est originaire de Québec et diplômé de l&#8217;Université Laval en génie électrique. Depuis 10 ans, il oeuvre dans le secteur des technologies de l&#8217;information comme architecte d&#8217;entreprise. Photographe amateur depuis 37 ans et fondateur du Club photo Blainville, il se consacre principalement à la photographie de paysage et a effectué plusieurs voyages photo dans des régions réputées pour la qualité de leur lumière. Sa nouvelle exposition thématique propose 26 photographies, accompagnées chacune de textes explicatifs.

Claude Dumas est l'artiste du mois à la bibliothèque Paul-Mercier

Claude Dumas est l’artiste du mois à la bibliothèque Paul-Mercier

L’œuvre, intitulée Onde de choc, a d’abord pris racine chez Praxis art actuel, centre d’artistes autogéré de Sainte-Thérèse, en collaboration avec le Centre de prévention suicide le Faubourg, avant de bénéficier d’une résidence en Finlande, où l’artiste a récemment poussé sa recherche.
Il en résulte une œuvre chargée de symboles qui occupe l’espace central de la salle d’exposition et se décline en trois temps, trois éléments principaux, qui expriment la tristesse, la compassion et ce mystère à jamais irrésolu, ce vide rempli de questions en forme de «pourquoi», laissé par ceux qui partent et qui, comme l’exprime l’artiste, «ont décidé de franchir avant l’heure l’ultime frontière de la mort.»
Sur le mur, sept longues feuilles de papier chinois, disposées à l’horizontale, accueillent la représentation, dessinée au crayon, d’une tranche d’arbre dont les anneaux de croissance évoquent la fameuse onde de choc provoquée par le suicide d’un proche. Ces feuilles, épinglées seulement en leur sommet, ondulent au passage du spectateur, suggérant que nos actions peuvent avoir un effet sur les choses et les gens.
Le plein, le vide, le livre des morts
Au centre, un rocher évidé de bonne taille (papier et béton) semble flotter sur l’air, illustrant autant le vide de l’existence (la détresse, la caverne comme un refuge) que le poids du deuil et le plein de souffrance. Mettre ce rocher en apesanteur, c’est aussi lever le tabou du suicide, indique l’artiste.
Le troisième élément de l’ensemble se présente sous la forme de bouquins placés sur une tablette fixée au mur. Ce sont les livres des morts, des objets précieux qui contiennent chacun une pierre représentant l’âme d’un défunt, de même que les mots de personnes endeuillées par le suicide d’un proche.
Ainsi, onze familles québécoises et onze familles finlandaises ont accepté de prendre part à l’exercice que leur proposait Suzanne FerlandL. Celle-ci leur a d’abord remis une pierre sommairement sculptée et laissant apparaître un visage. Il s’agissait alors, pour la personne endeuillée, de tenir la pierre dans sa main et d’écrire, à la personne suicidée, un mot, un message, quelques lignes, quelques pages, un geste éminemment libérateur, selon les témoignages recueillis.
Une fois remis à l’artiste (qui ne les a pas lus), ces livres ont été scellés et les secrets qu’ils renferment sont parties intégrantes de l’œuvre. Celle-ci comprend aussi deux photographies et 52 dessins qui jalonnent la recherche et les réflexions de l’artiste, alors contenues dans des symboles récurrents, notamment l’ours (ancêtre de l’humain, selon certaines légendes, et, paradoxalement, bête féroce dont ont fait tout de même des peluches destinées à réconforter les enfants et récolter leurs confidences) et le poisson, qui représente le monde intérieur.
Un geste respectueux
La vie, la mort, le vide, le plein cimentent le tout en donnant une œuvre qui se veut «un geste respectueux» à l’égard de ceux qui ont commis l’irréparable et des familles endeuillées. Suzanne FerlandL connaît bien le sujet, elle dont la sœur s’est enlevée la vie, il y a 17 ans, joignant le nombre effarant des suicidés qui se déclinent en statistiques troublantes : six suicides par jour en Finlande, trois au Québec, un à toutes les 40 secondes dans le monde.
C’est donc par ce qu’elle appelle «l’art-action» que Suzanne FerlandL a choisi de faire opposition au phénomème : «Nous ne sommes pas seuls. Nous pouvons trouver une oreille attentive autour de nous. Nous pouvons parler. Nous pouvons écouter», écrit-elle dans un texte explicatif.
L’exposition se poursuit jusqu’au vendredi 5 février. La bibliothèque de Sainte-Thérèse est située au 150, boulevard du Séminaire.

Onde de choc: une réflexion sur le suicide, signée Suzanne FerlandL

Plusieurs conférences à la bibliothèque de Mirabel