Prairie Comeau lance son album L’emprunt(e) le 15 février à l’Urlu. Le duo formé par Anique Granger, autrice-compositrice-interprète, guitariste et réalisatrice de balados originaire de Saskatchewan, et Benoit Archambault, l’artiste multi-instrumentiste membre du groupe Mes Aïeux aux nombreux projets musicaux et littéraires, présentera officiellement la totalité du projet dont les six premières chansons sont disponibles depuis un peu moins d’un an.
Le deuxième album du duo réaffirme le son feutré et introspectif du premier album éponyme avec des reprises du livre La bonne chanson. Une liberté presque ludique amène un rayonnement des guitares et de la voix minimalistes, laissant toute la place aux paroles de ce répertoire. L’intérêt des interprètes ici est vraiment la transmission de la mémoire chansonnière et on sent dans leurs voix le sourire que leur procure la joie d’une telle mission.
Sans s’attacher à des versions particulières, les artistes se permettent une liberté dans leurs arrangements qui parfois transforment ces airs familiers (et d’autres un peu moins) pour leur donner une nouvelle lumière. Les cinq ans de travail que représentent cet album auront donné un fruit mûr, réfléchi et enveloppant.
Les harmonies et arrangements revisités de Partons la mer sont rafraîchissants, tout comme J’entends le moulin qui perd l’aspect presque militaire de la traditionnelle podorythmie au profit d’une liberté aérienne des voix qui improvisent et des guitares qui colorent le tout.
Les passages a capella comme l’introduction de Je sais bien quelque chose ou la pièce La chère maison sont presque chuchotées et dans cette dernière, l’arrangement vocal produit des envolées de hautes voltiges qui ne peuvent laisser indifférents, avec toute la richesse des chansons à répondre qu’on retrouverait dans l’intimité d’une nuit de douce solitude.
Pour Prairie Comeau, ce répertoire est vraiment une mine d’or à exploiter. Outre les mélodies réinventées de certaines pièces, ils s’offrent même la liberté de jumeler ensemble certains couplets ou refrains de différentes chansons pour donner une profondeur nouvelle et contemporaine à ces airs d’une autre époque.
L’album été enregistré au studio Pantouf de Jeannot Bournival et réalisé par Nicolas Boulerice, membre du groupe traditionnel Le Vent du Nord, tout comme Olivier Demers qui accompagne Benoit Archambault à quelques reprises sur l’album. Elisabeth Giroux au violoncelle et Rick Haworth à la guitare pedal steel complètent les collaborations de l’album.
Le duo s’arrête à Sainte-Thérèse pour le lancement de l’album le samedi 15 février pour ensuite se produire à Montréal le 17 février et à Sorel-Tracy le 16 mars avant leur prestation au Canadian Music Folk Awards à Ottawa le 4 avril. Ne manquez pas votre chance de vous laisser bercer par ces mélodies familières et le talent du duo Prairie Comeau.
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