L’organisme fondé il y a six ans gère donc un fonds indépendant qu’il investit dans la restauration et l’entretien de l’église construite entre 1780 et 1783, déclarée monument historique par le gouvernement du Québec, en 1970, puis désignée lieu historique national par le gouvernement du Canada, en juin 2015.
Pour accomplir sa mission, la Fondation organise des événements comme celui du 24 août, avec Gregory Charles et ses invités, tout comme elle recueille des dons, des legs, des subventions et octrois de toute nature.
Dans sa démarche de valorisation, la Fondation s’attarde aux particularités architecturales de l’église, aux œuvres d’art et à la décoration qu’on peut admirer à l’intérieur, tout comme elle ne manque pas de souligner les événements de 1837 et la lutte des Patriotes, de l’importance et de l’impact de ces événements sur notre histoire et notre démocratie.
<h3>Un centre d’interprétation</h3>
«L’église historique de Saint-Eustache a vu défiler l’espoir, les drames, les joies et les peines de plusieurs générations d’Eustachois et de Québécois. Aujourd’hui, encore debout après 236 ans d’existence, notre église demeure le témoin de notre histoire et le fier symbole de rassemblement de notre communauté» , écrivait d’ailleurs la présidente de l’organisme, Monique Paquette, dans le rapport d’activités de la Fondation pour l’année 2018.
Vous en apprendrez davantage en vous rendant sur le site [<a title="Consultez notre site pour obtenir plus d'information" href="http://fondation-eglise-st-eustache.ca" target="_blank" rel="noopener">http://fondation-eglise-st-eustache.ca</a>]. Il y est notamment question d’un projet de construction d’un centre d’interprétation sur la démocratie et la citoyenneté, adjacent à l’église.

Préserver un trésor architectural et historique

On a justement profité de l’affluence générée par la série Place du Village en spectacle, le mardi 18 juin, pour lancer une brochure intitulée Côtoyez l’histoire – Portrait d’un héritage qui nous rassemble, laquelle recense les principaux attraits patrimoniaux de Sainte-Thérèse dans un document cartonné de 12 pages, abondement illustré et rappelant à nos mémoires le rôle qu’ils ont joué dans l’histoire régionale.
<h3>170 ans d’histoire</h3>
En quelques lignes, on nous dépeint alors le rôle et la raison d’être de chacun de ces bâtiments au fil du temps, tout comme on y fait mention des personnages qui les ont habités et qui ont eu une influence sur le cours des choses. Depuis la seule Place du Village, on nous en a d’ailleurs pointé quelques-uns, la Maison Lachaîne, l’église Sainte-Thérèse-d’Avila et l’hôtel de ville, tout comme on aurait pu mentionner, à proximité, la maison l’Abitation et le Castel Morris. Comme base de richesse patrimoniale, on a certainement vu pire.
La mairesse de Sainte-Thérèse, Sylvie Surprenant, n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler que Sainte-Thérèse vient tout juste de passer le cap du 170 anniversaire de sa fondation (c’était le 1 juin dernier). «170 ans d’histoire, d’anecdotes et de souvenirs qui se transmettent de génération en génération, c’est le moment privilégié pour vous présenter notre nouvelle brochure. Cette publication est une véritable carte de visite de la ville de Sainte-Thérèse. Elle présente une sélection des sites patrimoniaux thérésiens, traçant ainsi le parcours de nos ancêtres» , a déclaré la mairesse, affirmant du même souffle l’importance de préserver ce patrimoine pour les générations futures.
<h3>Conférences historiques</h3>
Prenant la parole à son tour, le chef de la division Arts, Culture et Patrimoine à la Ville de Sainte-Thérèse, Martin Bleau, confirmait la mission qu’on s’y est donnée de valoriser cet héritage, par le biais de diverses actions et activités. «La volonté de promouvoir cette richesse est bel et bien tangible» , a-t-il affirmé tout en remerciant la Société d’histoire et de généalogie des Mille-Îles qui a collaboré à la réalisation de cette brochure.
Ce dernier en profitait également pour annoncer la tenue d’une série de conférences à caractère historique, intitulée Quand les grand nous racontent…, laquelle prendra son envol le 24 septembre, à la Maison Lachaîne.
Vincent Duhaime, professeur d’histoire au Collège Lionel-Groulx, vous proposera d’abord de Découvrir les archives du Séminaire de Sainte-Thérèse, un exercice qui avait donné lieu à l’exposition Fragments de mémoire, en février 2018.
Le 15 octobre, l’anthropologue Serge Bouchard prononcera une conférence intitulée Histoire et réalités des Premières Nations. Enfin, le 5 novembre, l’historienne et essayiste Hélène-Andrée Bizier parlera de tout ce qui entoure la fameuse devise Je me souviens.
M. Bleau ajoutait que toute personne intéressée par l’histoire thérésienne trouvera un contenu renouvelé dans la section du [<a title="Consultez notre site pour obtenir plus d'information" href="http://www. Sainte-therese.ca" target="_blank" rel="noopener">http://www. Sainte-therese.ca</a>]: un survol historique, une carte interactive répertoriant les sites patrimoniaux, des fiches détaillées sur chacun de ceux-ci, l’inventaire du patrimoine bâti de la MRC de Thérèse-De Blainville, de même que la version électronique de la brochure Côtoyez l’histoire.
Si vous souhaitez plutôt la tenir entre vos mains, il vous suffira de vous présenter à l’accueil du Service de la culture et des loisirs, au 4e étage de l’hôtel de ville qui, rappelons-le, loge au 6, rue de l’Église, dans un bâtiment construit en 1917 pour abriter le couvent des religieuses de la congrégation de Notre-Dame, lesquelles occupaient auparavant un bâtiment érigé au milieu du XIXe siècle, à la demande du curé Charles-Joseph Ducharme.

Sainte-Thérèse vous invite à côtoyer l’histoire

«Ce ne sera pas un concert, ce sera un party!» , promet l’artiste à tout faire qui peaufine le tout à distance, avec des chanteurs et des musiciens dispersés un peu partout au pays et qui se retrouvent ponctuellement sur le Web pour répéter des numéros. Sur appel, et quand ils sont disponibles, ils se déplacent le temps d’un concert, comme ce sera le cas à Saint-Eustache. «C’est ça, une chorale. C’est ça, le sens communautaire. C’est une conscription de gens qui viennent mettre l’épaule à la roue, sans égard au résultat» , de poursuivre Gregory Charles à propos de ce spectacle intitulé Cœurs en chœur, lui qui dirigera sa troupe dans la livraison d’un programme puisant dans la musique spirituelle, le gospel et la chanson française. «C’est tout à fait à propos dans ce vaisseau-là (l&#8217;église), dans cette saison-là et au cœur de l’histoire des Patriotes. Le gospel est une musique de libération, une musique révolutionnaire. Il y a donc une connexion géographique, spirituelle, et une connexion de beauté» , d’ajouter le musicien en rappelant que cette église est réputée pour sa grande qualité acoustique.
On vous en parle avec un peu d’avance parce qu’il s’agit d’un concert-bénéfice et que la vente des billets (50 $) est déjà lancée. Dès lors, on sait que les profits serviront à financer des travaux touchant la fenestration de l&#8217;église. La préservation et la valorisation de ce bâtiment sont d’ailleurs la raison d’être de la Fondation église historique de Saint-Eustache, un organisme mis sur pied il y a six ans et présidé par Monique Paquette. «Il faut l’occuper, cette bâtisse-là» , de dire la présidente tout en rappelant que la venue de l’OSM, l’an dernier, avait permis de dégager des profits de 75 000 $, ce qui avait constitué la première donation de la Fondation.
<h3>La préserver… ou la laisser disparaître</h3>
Dans un discours empreint de nostalgie et de philosophie, Gregory Charles a parlé des liens qu’il entretient avec le village de son enfance (Saint-Germain, dans la région de Drummondville), un endroit où l’on organisait des événements pour préserver ce qui avait été construit pendant des siècles. Il y a là une église où sa grand-mère jouait de l’orgue, où il a lui-même été interpellé par la musique, un endroit où, dira-t-il, tout ce qu’il est et ce qu’il aime est resté enchâssé.
«Pourquoi sauver une église? Parce qu’on l’a fabriquée. Parce que c’est nous. On a donc le choix: la préserver ou la laisser disparaître» , de dire Gregory Charles, déjà convaincu qu’elle sera remplie, le samedi 24 août, pour autant que vous ayez votre billet en main. Pour ça, il suffit de passer par la billetterie du Service des arts et de la culture de Saint-Eustache, situé au 275, rue Saint-Eustache, de téléphoner au 450 974-ARTS (2787) ou encore via [<a title="Consultez notre site pour obtenir plus d'information" href="http://ticketpro.ca" target="_blank" rel="noopener">http://ticketpro.ca</a>].