En marge, quelques vaillants bailleurs de fonds qui ont contribué à la réalisation du projet (entre autres, la Fondation et la directrice des études du Collège Lionel-Groulx et la conseillère pédagogique Linda Proulx).
Il faut dire que la participation de Lionel-Groulx est tout aussi unique que l’attribution du prix lui-même puisque pour la deuxième fois, des collégiens provenant d’une quinzaine de lycées parisiens accorderont le Prix Lycéen du Cinéma à un film européen (long métrage). Cette année, quatre étudiants du collège Lionel-Groulx auront voix au chapitre en intercédant en faveur du film qu’ils ont sélectionné.
L’armée du crime en compétition grâce aux étudiants
Francis Cyr-Barrette, désigné comme le porte-parole du groupe, devra intercéder en faveur du film et trouver les arguments nécessaires afin que ce dernier obtienne le prix. Ce débat effectué en huis clos avec une quinzaine de lycéens français se concrétisera par la tenue d’un vote au terme duquel sera couronné le film lauréat. Sur les 10 films en nomination, cinq ont été éliminés en décembre dernier. De cette présélection, le film L’armée du crime a réussi à se hisser parmi les longs métrages en compétition, grâce à l’influence d’une première délégation de Lionel-Groulx partie à la défense de son protégé.
Conscients des différences qui existent entre la France et le Québec, à savoir qu’ils sont davantage libres-penseurs que leurs camarades français, les participants avaient d’ores et déjà des opinions bien ancrées et arrimées concernant L’armée du crime.
«On a beaucoup vu des films de la Deuxième Guerre mondiale traitant des Juifs. Ce qui nous a touchés dans ce film, c’est la place qu’occupent les autres minorités», explique Émilise Therrien.
«Les immigrants tiennent une grande place et en dépit des attentats qu’ils perpétuent, il y a un côté très humain, très engagé. On est loin de l’endoctrinement», ajoute Francis Cyr-Barrette.
Un prix de cinéma au Québec?
Signe évident de l’engouement qu’a créé le Prix Lycéen du Cinéma, le Collège Lionel-Groulx s’engage à son tour en lançant le Prix collégial du cinéma québécois qui permettra aux étudiants d’une dizaine de cégeps d’élire le film québécois de l’année.