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Stéphanie St-Jean: <em>«Chanter, c’est la vie!»</em>

Stéphanie St-Jean: «Chanter, c’est la vie!»

Publié le 01/02/2017

C’est ce qui lui vient spontanément et cette réponse toute simple n’en contient pas moins une grande vérité. Avec une voix comme celle-là, on a tout de même le loisir d’orienter sa vie. Or, elle a choisi de chanter, elle a gagné un grand concours populaire et la voilà sur les routes du Québec, avec un arrêt prévu au Théâtre Lionel-Groulx, le samedi 18 février.

C’était le 9 avril 2016 et Stéphanie St-Jean bouclait la boucle avec une chanson de Pierre Lapointe (Ma Chambre), spécialement écrite pour elle et qui lui permettait d’enlever la grande finale de La Voix, à TVA. Par un vote quasi unanime du public.

«La sincérité et l’émotion brute l’ont emporté», statuait le coach Pierre Lapointe en saluant la performance de celle qui venait de vivre un moment de gloire intense duquel on peut sortir avec une confiance à toute épreuve… ou en se disant qu’on a encore tout à prouver.

«J’ai toujours pensé de la même façon. On a toujours quelque chose à apprendre, toujours quelque chose à accomplir de plus. Que j’aie gagné La Voix ou non, j’aurai toujours besoin de foncer pour garder ma place», exprime Stéphanie St-Jean au bout du fil.

À son image

On peut le faire de toutes sortes de manières et c’est en montant sur scène que la chanteuse rejoint actuellement son public, avant la parution d’un premier album résolument en chantier et qui devrait paraître incessamment.

Entourée de ses musiciens, elle propose alors un spectacle qu’elle dit à son image et celle de ses camarades, c’est-à-dire avec une variété de styles qui, pense-t-elle, toucheront la plupart des gens dans la salle. «Tout au long de la tournée, il y aura des chansons originales qui s’ajouteront», précise-t-elle, confirmant que de «beaux noms» sont à pied d’œuvre pour lui composer son propre matériel.

Dans l’intervalle, elle vous fera patienter sans trop de mal avec des interprétations de chansons glanées dans les répertoires du blues, du soul, du rock ou de la pop. «À part un ou deux artistes que je me plais à faire découvrir au public, ce sont toutes des chansons connues que les gens aiment et sur lesquelles ils peuvent taper des mains», dit-elle, énumérant au passage quelques titres, dont Mes blues passent pu dans’porte (Offenbach), La vie en rose (Édith Piaf), Le p’tit bonheur (Félix Leclerc), You make me feel like a natural woman (Aretha Franklin) et Don’t let me down (Beatles), ajoutant les noms de Bette Midler ou Jean Leloup, ne serait que pour illustrer la variété stylistique et linguistique du contenu.

L’émotion avant la puissance

«Je ne chantais pas tant que ça en français, avant La Voix», poursuit l’artiste qui a chanté du blues et du rock dans la langue de Shakespeare et au sein de plusieurs groupes, dès l’âge de 15 ans, en Outaouais.

Cette voix qu’elle a, Stéphanie St-Jean la qualifie elle-même de «soul», une voix rauque qui lui permet de chanter avec ses tripes, dit-elle.

Dans un concours comme La Voix, on relève que la moindre poussée vocale amène immédiatement une ovation, comme si l’acte de chanter y trouvait tout son sens. On remarque cependant que Séphanie St-Jean ne pousse que très rarement sa voix (aussi puissante soit-elle) au maximum. Comme si elle se gardait toujours un peu d’espace pour le combler, au moment choisi, avec la bonne émotion.

«C’est vrai. J’ai toujours su que je pouvais me permettre d’aller chercher la grosse note. En participant à La Voix, j’ai appris qu’on pouvait aller chercher les gens avec un peu plus de sobriété. Le fait de chanter en français n’y est pas étranger. Ça me permet de me concentrer davantage sur les mots», dit-elle, confirmant qu’entre le moment où elle a réussi l’audition à l’aveugle et celui où elle a gagné le concours, elle avait eu le temps d’évoluer comme artiste et comme chanteuse. «Beaucoup de gens me disent que ma voix a changé», confirme-t-elle, invitant du même coup le public à passer une soirée «intime et familiale», peu importe la taille de la salle.

«J’aime établir ce contact avec le public. J’aime faire sentir aux gens qu’ils sont pratiquement chez moi», dit-elle.