De fait, les deux musiciens se sont retrouvés en 2019, après une pause de quatre ans de la part de Rat (Sébastien Filiatrault), qui souhaitait faire un peu de ménage dans sa vie personnelle. De son côté, Burger (Bruno Longpré) a continué de propager leurs chansons en s’adjoignant les services d’autres guitaristes, tels Pat Savate et Gilbert Vallerand.
Onze nouvelles chansons
Le retour de Rat a été éminemment productif puisque The Matchup proposera onze nouvelles chansons (dont une en français: une première et sûrement pas une dernière) regroupées sous le titre Straight to the core, qu’on pourrait traduire par «droit au cœur», mais qui se veut davantage un jeu de mots suggérant des habitudes de vie un peu plus saines, d’une part, tout comme un lien avec les styles musicaux dérivés du métal et qui adoptent le suffixe «core».
On a apposé l’étiquette punk acoustique sur cette musique qui sonne tout de même assez folk, sur des rythmiques résolument nerveuses soutenant des textes parlant de leur vécu et des émotions ressenties dans différentes sphères de leur vie. «C’est probablement l’album le plus personnel qu’on ait fait jusqu’à date», conviennent les deux artistes qui, à cette profondeur, cette gravité qui teinte souvent leurs textes, aiment bien opposer l’ironie et l’humour une fois sur scène, ne serait-ce que pour ventiler un peu entre deux chansons.
«On est excités. On a vraiment hâte au 18 janvier. On a vraiment travaillé fort sur cet album-là», lance Burger qui précise du même souffle que les nouvelles chansons se mêleront évidemment aux anciennes, lors de cette soirée au cours de laquelle ils partageront la scène avec Karl Bullets, Steve & Ginie Jackson et Five Minute Major, des artistes qui œuvrent dans un créneau semblable.
Question de chimie
C’est en 2012 que les deux comparses, qui tenaient la basse dans d’autres formations, ont réfléchi ensemble au concept de The Matchup, lequel impliquait qu’ils délaissent leur instrument de prédilection pour se consacrer désormais à la guitare. «On voulait faire quelque chose de différent, de moins compliqué, et c’est la meilleure affaire qu’on ait jamais faite», résume encore Burger.
«Deux guitares, ça simplifie les choses. On va où on veut, on jamme partout où c’est possible. La chimie est parfaite, autant vocale que musicale», de renchérir Rat qui ajoute à cette énumération l’amitié indéfectible et de longue date qui unit les deux musiciens. Cette complicité et cette aisance qu’ils ont à travailler ensemble, aussi. «On se partage la tâche moitié-moitié. On prend les meilleures idées des deux et on les met ensemble», exprime Burger.
C’est ce qu’ils font depuis le tout début de l’aventure qui a commencé à Sainte-Thérèse, un lieu qui a même inspiré la chanson Santa Theresa (2012), sorte de Je reviens chez nous apprêtée à la sauce punk. «On a toujours fait partie de la scène musicale de Sainte-Thérèse, avec nos anciens groupes. On a toujours chillé dans le Village», disent-ils pour signifier leur attachement à ce terreau effectivement très fertile sur le plan musical, où ils ont vécu leur adolescence. «Santa Theresa, on l’a composée justement en jammant dans le Village. C’est chez nous, ici», affirme Rat.
Heureuses retrouvailles
La guitare, disions-nous, n’est pas leur premier instrument, vous n’en constaterez pas moins que leur jeu est excellent, très solide, d’une belle musicalité, un compliment qu’ils acceptent avec une certaine humilité. «Rat joue avec les doigts inversés. Quand on joue ensemble, ça sonne comme une douze cordes», consent Burger, alors que son comparse se montre implacable. «Moi, je me trouve poche. Je joue à l’oreille, je fais des accords à trois doigts, mais j’aime vraiment tout ce qu’on fait», dit-il.
Tout comme il affectionne ce retour aux sources, après quatre ans d’absence. «Revenir dans le band, retrouver mon chum, ça n’a pas de prix, révèle-t-il avec émotion. Dès qu’on s’est assis ensemble, on a composé la toune Sorry Goodbye qui est sur l’album. La chimie était encore parfaite. Durant toute l’année 2019, on a eu du gros fun.»
Cette chimie, vous la retrouverez sans aucun doute sur la scène du bar Le Montecristo (10, rue Blainville Ouest), le samedi 18 janvier à compter de 20 h. «Ça va être un méchant party. On va offrir la meilleure prestation que t’as jamais vue. Ça va être une soirée pleine d’émotion», promettent Rat et Burger.
MOTS-CLÉS
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