Il existe un certain nombre de Saint-Augustin. Mais le personnage honoré par le secteur de Mirabel est, nul doute, Augustin d’Hippone (354-430), une figure marquante, un philosophe et théologien chrétien romain issu, selon les écrits, de la classe aisée.
Les territoires de Saint-Augustin et Sainte-Monique sont voisins. On peut confirmer qu’il s’agit ici du bon «Augustin», puisque sa mère, de mêmes croyances et origines, porte le nom de Monique d’Hippone (332-387).
Saint-Augustin est, en effet, né d’une mère très pieuse. Reconnue sainte par les églises catholique et orthodoxe, elle est célébrée le 27 août, soit la veille de la fête de son fils. Celui-ci fut d’abord philosophe et manichéen (une religion perse), avant de se convertir, plus tard que tôt, à la chrétienté, pour devenir évêque d’Hippone. De là vient son deuxième nom.
Le père penseur
Augustin reste, avec Ambroise de Milan, Jérôme de Stribon et Grégoire le Grand, l’un des quatre pères de l’Église occidentale et l’un des trente-six docteurs de l’Église. Il est connu pour être le penseur qui a permis au christianisme d’intégrer une partie de l’héritage grec et romain. Trois de ses livres sont particulièrement connus par les férus et croyants, soit Les confessions, La cité de Dieu et De la trinité. Le premier manuscrit reste d’ailleurs la principale source d’information biographique à son sujet.
Dans le cadre de ses travaux – parsemés de controverses ou non – il est influencé par la Bible, logiquement, mais également par certains philosophes de la Grèce antique, dont Aristote, Cicéron et Platon. Ses écrits ont, de leur côté, influencé certains noms connus et ultérieurs, dont Dante, Rousseau, Boèce, Arendt, Calvin et Machiavel.
Augustinisme et la règle
On regroupe la pensée de Saint-Augustin sous la dénomination d’augustinisme. Elle inclut nombre de thèses, dont la nécessité de la grâce pour le salut, la conciliation entre foi et raison, la connaissance naturelle de Dieu et la négativité du mal.
En outre, on qualifie de manière imprécise d’augustins, l’ensemble des clercs réguliers vivant selon les principes définis par un texte appelé la règle de Saint-Augustin. En somme, celle-ci propose des normes de vie religieuse. Au contraire de Saint-Benoît, fondateur des Bénédictins et de sa propre règle, Augustin n’a jamais eu l’intention de fonder son ordre monastique ou religieux, au sens institutionnel du terme. Il souhaitait néanmoins organiser la vie religieuse d’un groupe d’hommes pieux qui lui en faisait la demande. Il adressa une lettre, pour ce faire, incluant une série de conseils sur la vie d’une communauté et sur l’occupation des différents moments de la journée. Plusieurs de ses écrits ont également influencé la fameuse règle de Saint-Augustin.
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