Le 30 novembre se tenait la 32ème édition des Grands Prix de la culture des Laurentides au Théâtre le Patriote, à Sainte-Agathe-des-Monts. Présenté par Culture Laurentides, cet événement annuel est l’occasion de célébrer et récompenser le talent et l’engagement dans les arts de la scène dans la région. Ce sont près de 18&nbsp;000$ en prix et en bourses qui ont été remis à des artistes des Laurentides.



Un comité de sélection formé de professionnels des arts de la scène hors région a été mandaté par Culture Laurentides pour évaluer les candidatures et nommer les lauréats pour six des prix remis au cours de la soirée.



Le prix Relève, en partenariat avec les Carrefours jeunesse-emploi de la région des Laurentides, a été décerné au pianiste blainvillois Mathieu Bourret. Ce dernier a été récompensé d’une bourse de 1000$ pour la grande qualité de sa démarche artistique, sa sensibilité créatrice, l’aspect citoyen qui teinte son approche et sa manière originale de rejoindre le public par la médiation et la cocréation.



Bachelier en interprétation du piano classique, il est membre fondateur du groupe Oktopus, en lice aux Prix Junos pour l’album instrumental de l’année en 2018. Mathieu Bourret achève la tournée 2022 de son spectacle « Le climatologue », dans lequel il livre « la météo interne » qui l’habite. D’ailleurs, chaque pièce composée est le résultat de l’écriture automatique et spontanée, dévoilant l’intimité de ses créations. Aussi, l’artiste a sorti le 25 novembre dernier son album de Noël « Illumination ». Pour plus de détail sur Mathieu Bourret , visitez son site internet [www.mathieubourretpianiste.com].



Culture Laurentides



Culture Laurentides œuvre au développement et au rayonnement des arts et de la culture par ses activités de représentation, d’accompagnement, de formation, de concertation et de veille. Il collabore avec les municipalités et les intervenants socio- économiques dans l’intérêt de ses membres et du milieu culturel de la région des Laurentides.



Avec ses Grands Prix de la culture, il poursuit sa mission de reconnaître et valoriser le travail des artistes, des organismes, des entreprises et des intervenants culturels de notre région. Depuis la première édition des Grands Prix de la culture, c’est plus de 200 récipiendaires qui ont été honorés.

Absconder est un groupe de musique métal qui unit cinq amis et artistes tous résidents de la région des Laurentides, soit de Blainville, Boisbriand, Sainte-Thérèse et Saint-Jérôme. « On a commencé à jouer ensemble quand on avait environ 15 ans » se souvient Samuel Poirier, chanteur et guitariste pour le groupe.



« On a brainstrom pendant vraiment longtemps quand on était adolescents pour trouver un nom pour notre groupe. Puis Absconder, c’est un terme qu’on a trouvé par pur hasard un moment donné et il n’y a pas vraiment d’équivalent dans la langue française », explique-t-il.



« C’est un terme qui représente quelqu’un qui est persécuté à tort dans un certain contexte. Par exemple, une minorité dans un pays quelconque qui est persécuté alors qu’elle n’a rien fait de mal en tant que tel, mais qui sous le nom de l’autorité présente, ce n’est quand même pas correct ce qu’ils font », précise le chanteur.



Un premier album



Au mois de septembre dernier, le groupe sortait son tout premier album « In The Name Of Death », entièrement composé et réalisé de manière indépendante par les membres. « Même les éléments de post-production, les arrangements orchestraux, le montage, tout a été fait de A à Z par nous-mêmes », assure fièrement Samuel Poirier.



Des chansons engagées



« Chaque chanson a son propre angle, mais en général c’est très dénonciateur dans les messages », explique le chanteur. C’est le cas notamment de « The Raven », la toute première chanson de leur album qui traite de la chasse aux sorcières. « Quand on porte attention aux paroles, on comprend que ça parle de la chasse aux sorcières, soit au Moyen Âge ou de la panique des sorcières dans les années coloniales aux États-Unis. Le double message derrière cette chanson revient plus au même concept du terme Absconder, qui réfère aux personnes qui sont persécutées à tort », décrit-il.



La chanson « Digging Our Own Grave », parue avant la sortie de leur album, démontre aussi l’implication des jeunes artistes en dénonçant l’urgence liée à la crise climatique. « Nous avons beaucoup de messages de ce style-là dans nos chansons », affirme Samuel Poirier.



Ce samedi, le 10 décembre, vous aurez l’occasion de plonger dans l’univers d’Absconder, puisque le groupe sera en spectacle au Montecristo (10 rue Blainville Ouest), à Sainte-Thérèse. « Outre qu’être un groupe de musique, on est cinq meilleurs amis. Alors sur scène on a énormément de plaisir, on a beaucoup d’énergie! Dans les spectacles d’Absconder, ça bouge beaucoup », garantit le chanteur. Sinon, il est toujours possible de découvrir leur album « In The Name Of Death », disponible sur différentes plateformes telles que Spotify et Apple Music

Absconder : Un groupe prometteur électrisant et engagé

Mise en scène par Olivier Berthiaume, en musique par Andrée Boudreau et chorégraphiée par Josée Beauséjour et Marie-Josée Tremblay, cette pièce rend hommage aux femmes à travers le monde. Les multiples monologues entendus sont tirés d&#8217;événements bouleversants recueillis par l’autrice auprès d’adolescentes rencontrées un peu partout autour du globe.



En voyageant dans plusieurs univers durant le spectacle, le spectateur sera confronté à des enjeux féminins et aura accès à la vulnérabilité de chacune de ces survivantes. Les interprètes mettront en lumière des défis persistants, surmontés par les filles, tels que les standards de beauté, l’avortement, la violence conjugale, le viol et autres.



« Les femmes sont brûlées, violées, matraquées, vendues, affamées et enterrées vivantes et elles ne savent toujours pas qu’elles représentent la majorité. […] Je suis une créature émotionnelle. Je peux ressentir ce que tu ressens au moment même où tu le ressens. Les choses me viennent comme des concepts, ou des idées bien taillées. Elles battent à travers mes organes et mes jambes et me brûlent les oreilles. […] J’aime ne pas prendre les choses à la légère. […] Ne me dites pas de ne pas pleurer, de me calmer, d’être moins excessive, d’être raisonnable. […] Pourquoi est-ce que l’on voudrait me faire taire ou m’éteindre ? […] Je déclare ces rues, toutes ces rues le pays de mon vagin. »



Venez découvrir la vie secrète des femmes à travers le&nbsp;monde…



Les représentations auront lieu les 10, 12, 13 et 14 décembre, à 19 h 30, ainsi que le 11 décembre, à 14 h. Les billets peuvent être réservés en ligne et sont payables à la porte le jour du spectacle, en argent comptant seulement.

Un Blainvillois remporte le prix Relève aux Grands Prix de la culture