Un été sous le signe du rire et de l’audace au TLG

Odyscène, en collaboration avec le Théâtre Lionel-Groulx, propose ainsi une série de vingt représentations, à raison de quatre par semaine, du 17 juillet au 24 août. Une initiative d’envergure qui semble presque naturelle, compte tenu de la réputation du programme d’interprétation du Cégep et du nombre de comédiens chevronnés qui en sont issus — comme l’a souligné Chantal Lamoureux, directrice générale et artistique, en ouverture de soirée.

Une comédie qui frappe fort

Porté par l’adaptation d’Emmanuel Reichenbach et mis en scène par Michel-Maxime Legault, le spectacle peint un portrait savoureux de la diversité culturelle au Québec, alors qu’Alain (Rémy Girard) et son épouse Marie (Marie-Ginette Guay) négocient avec les choix amoureux de leurs filles, qui transforment rapidement leur maison de Blainville en épicentre multiculturel où s’entrechoquent les visions de leurs conjoints d’origine juive, maghrébine et chinoise.

Ne perdant pas une seconde pour donner le ton, la première scène se déroule au retour d’une cérémonie de circoncision. Les premiers éclats de rire arrivent dès que le fruit de la circoncision a été offert à Alain, et volé par le chien avant que ce dernier n’ait pu l’enterrer comme le souhaitait le père. La pièce démarre sur les chapeaux de roue.

« C’est pas en plantant des prépuces qu’on fait pousser des concombres ! » — Alain Bouchard

Si certains acteurs culturels vivent sous l’impression « qu’on ne peut plus rien dire », la production de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? n’a clairement pas reçu le mémo, alors qu’on attaque les préjugés de façon frontale, mais légère.

L’humour, sans filtre, installe une complicité presque réconfortante, bien que déstabilisante — une impression qui pourrait se résumer ainsi : « on est encore capables de rire ensemble, et non les uns des autres. »

Pas le temps d’attendre

Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? est présenté jusqu’au 24 août. Les billets sont en vente sur le site d’Odyscène — un conseil : ne tardez pas. La résidence s’annonce déjà comme l’un des grands succès de l’été.

Odyscène en mission

Cette résidence arrive dans la foulée d’une année marquante pour Odyscène, qui a célébré le 22 avril dernier la 20e édition de sa soirée de financement, dans une formule country avec MC Gilles à l’animation.

Le diffuseur, qui présente plus de 300 spectacles par année, s’est fait une fierté de rappeler qu’il génère à lui seul plus de neuf millions de dollars en retombées économiques locales.

Avec un Prix RIDEAU 2025 fraîchement reçu et un engagement constant envers l’accès aux arts vivants — notamment pour les 20 000 jeunes touchés annuellement —, Odyscène se dirige maintenant vers son 40e anniversaire d’existence, qui sera célébré lors de la rentrée annuelle le 11 septembre.

Continuez d’encourager les arts de la scène locaux en consultant le site d’Odyscène. Vous y trouverez à coup sûr un spectacle qui vous ressemble.

Et si le rire est un acte de résistance, alors cette comédie estivale, en pleine salle Lionel-Groulx, en est un manifeste joyeux.