Nils Oliveto, résident de Prévost et enseignant aux études supérieures à Sainte-Thérèse, s’est démarqué ce mois-ci à Los Angeles où il a présenté son nouveau film Confessionem qui lui a valu le prix du meilleur film international.
Confessionem est un long métrage tourné totalement à Montréal sur une période de 10 ans dans lequel Nils Oliveto s’est consacré à la scénarisation, la production et la réalisation. De plus, il y est acteur en jouant le rôle d’un professeur au passé criminel qui se retrouve impliqué dans une enquête concernant une série de meurtres.
Un hommage à Serge Patry
« Les premières images ont été tournées en 2009 et ça s’est étalé sur plusieurs années pour des raisons artistiques et créatives, mais également parce qu’un de mes acteurs principaux, Serge Patry, a appris qu’il avait un cancer pendant la production », confie Nils Oliveto. « Ça mit un frein à la production, mais il voulait rester associé au projet. Ç’a été un obstacle dans les étapes de production et d’un point de vue émotionnel ça n’a pas été facile », poursuit le réalisateur.
Malheureusement décédé peu de temps après le tournage, Serge Patry a assuré malgré tout le rôle du détective en charge de l’enquête dans Confessionem. « Il a réussi à compléter les scènes qu’il voulait faire, mais le produit final qui a été présenté à Los Angeles, ça il n’a jamais pu le voir », regrette Nils Oliveto. Ça été émotionnel, non pas parce que je présente un film après 10 ans, mais parce que je n’ai pas pu le présenter avec Serge ».
Même si nous ne savons pas encore quand le film sera diffusé au Québec, Nils espère que ça permettra de rendre hommage à la carrière de Serge Patry : « Je dédie entièrement ce film à Serge et à son courage. Il a eu une longue carrière, il a fait pleins de trucs, mais en même temps, il était très discret. J’aimerais qu’on reconnaisse son travail, car c’était un très grand acteur. Il se lançait à fond dans ses projets ».
Une année chargée et stimulante
En plus du travail significatif en tant que cinéaste, Nils a tenu le rôle d’analyste et de commentateur lors des Jeux olympiques de Pékin. Tout le mois de février, on a pu entendre sa voix lors des compétitions de skeleton, de luge et de bobsleigh. « J’utilise beaucoup ma formation comme acteur, alors j’utilise dans mes analyses l’allocution et l’émotion. J’y concentre aussi ma formation scientifique, mon expérience d’athlète et professorale », explique-t-il.
Il s’agissait d’ailleurs d’un rôle précieux pour le commentateur qui tenait à faire valoir ces disciplines plus méconnues : « C’est un rôle que je prends à cœur. Je deviens l’ambassadeur, la voix de ces épreuves-là. En plus que c’est des épreuves peu connues, qu’on ne voit pas très souvent. Je le vois comme une responsabilité ».
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