En deux heures, l’équipe de danseurs et d’acrobates entourant Élizabeth Duperré, David Savard, Stéphane Archambault et Sylvain Marcel en ont mis plein la vue et chatouillé les oreilles de chacun en reprenant de célèbres monologues d’Yvon Deschamps.
C’est principalement le gars de la shop qui était au cœur des monologues revisités par le quatuor de comédiens ayant aussi poussé la chansonnette sur des airs de Charlebois, Octobre, Pagliaro, Séguin et Dubois. Et d’un certain Deschamps, bien entendu.
Monologues mémorables
Rappelons que la carrière de Deschamps a pris son envol lors de l’Ostie d’show avec le mémorable monologue Les Unions qu’ossa donne mettant en vedette le gars de la shop et son bon boss…qui lui offre la semaine de 54 heures avec une journée de congé : « Hey, ça c’t’un bon boss ».
Assurés par une mise en scène époustouflante, les quatre comédiens ont ainsi raconté la suite des aventures du gars de shop : de sa rencontre amoureuse à la quête du bonheur, en passant par la paternité et quelques écarts distrayants « Les fesses et C’t’effrayant ».
On y reprend jusqu’au vocabulaire bien joual d’une certaine époque avec « prendre l’étobus » et « j’arrive à Pital ».
Deschamps bien présent
Tout au long du spectacle, notre illustre Yvon intervient virtuellement avec pertinence pour introduire ou commenter les monologues ou extraits qui suivront. Il y place aussi quelques réflexions bien à propos. On l’entend ainsi commenter la nouvelle ère économique avec la robotisation industrielle, la mondialisation et le rachat de nos entreprises par les multinationales.
En fait, ses interventions s’intègrent si bien au spectacle que l’on a l’impression qu’il est véritablement présent sur scène, ce qui ajoute une note chaleureuse.
Dans ce spectacle, tout a été songé avec un grand soin et un immense respect pour l’œuvre de Deschamps qu’il s’agisse des décors de scène, des numéros de danse contemporaine et acrobatique finement exécutés. Quant aux comédiens, ils interprètent merveilleusement bien le personnage, chacun leur tour, avec talent et générosité. Et humanité.
Car il faut bien le dire, la signature créative d’Yvon Deschamps a fait autant rire que réfléchir, souvent grâce aux commentaires si grossièrement empreints d’un sexisme voulu.
Et contrairement au gars de la shop, chacun des spectateurs a trouvé son bonheur en assistant à cet immense hommage à l’œuvre d’Yvon Deschamps. C’est qu’il devait s’en réjouir l’illustre humoriste qui nous répète depuis des décennies que « sans le bonheur, t’es pas heureux ».
MOTS-CLÉS
Sainte-Thérèse
Théâtre Lionel-Groulx
Yvon Deschamps
Spectacle