La Blainvilloise Mylène Goupil a signé cette année un deuxième roman jeunesse. Intitulé « Mélie quelque part au milieu », l’auteure poursuit le récit d’une jeune fille qui s’accroche à son imaginaire pour tenir le coup dans sa vie familiale compliquée.
Mélie
Avant cette récente publication, Mylène Goupil publiait en 2019 « Mélie sous sa bonne étoile », dont le personnage principal fictif, Mélie, vit seule avec sa mère et ne connaît rien de son père. Mais quand la fille trouve un téléphone intelligent dans un parc et qu’elle lit les aperçus des messages qui s’adressent à une Lili, elle fabule à l’idée qu’un père imaginaire communique avec elle.
« La prémisse de cette histoire m’est venue parce que je me suis rendu compte que sur le téléphone intelligent de mon conjoint, on voyait l’aperçu des messages qu’il recevait », raconte l’auteure.
En parallèle, le récit de Mélie fait état de sa relation avec sa mère toujours fatiguée qui semble être en dépression. « Mais je voulais vraiment qu’on sente qu’elle s’occupe quand même bien de sa fille. Elle n’est pas dans un milieu très fortuné, mais elle a plein d’amour pareil », décrit Mylène Goupil.
Une suite spontanée
Au départ, c’était clair pour Mylène Goupil qu’il n’y aurait pas de suite pour l’histoire de Mélie, mais la pandémie en a décidé autrement. « J’ai une vie assez occupée en général et quand tout s’est arrêté, je me suis retrouvée avec beaucoup de temps devant moi. Aussi, je ne pouvais plus voir ma mère qui habite à Sherbrooke à cause du confinement », explique-t-elle.
L’auteure s’est alors mise envoyer par la poste des chapitres de son nouveau roman toutes les semaines à sa mère confinée : « Chaque fois que je lui envoyais un chapitre, elle m’appelait pour me dire ce qu’elle en pensait et des fois elle me chicanait parce qu’il n’y avait pas assez de pages! Ça m’a motivé à terminer cette histoire-là et ça m’a permis en même temps de créer un lien particulier avec ma mère durant le confinement ».
Dans « Mélie quelque part au milieu », l’héroïne rencontre son père, mais la barrière de langage l’oblige à tisser des liens différemment avec lui. « Mélie doit faire l’effort d’entrer en relation avec ce père-là qui n’est pas facile d’approche », précise Mylène Goupil.
Sans nécessairement s’attendre à ce que ses lecteurs s’identifient au personnage principal, l’auteure souhaite qu’ils aient un certain investissement émotionnel : « Ils ne vivent pas la même chose que Mélie, mais j’ai envie que le lecteur ait de l’empathie pour ce personnage et pour les gens qui sont dans des situations plus différentes ».
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