Puis, trente ans après les évènements, tout revient et tout bascule. «Mon roman est rempli de références à la Crise d’octobre. À travers mes intrigues, je sème le doute chez le lecteur», relate l’auteur.
Quels sont les véritables enjeux en cause? Quels sont les intérêts qui ont motivé les gestes de certains acteurs politiques de cette période trouble? N’était-ce qu’une simple étape d’une énorme conspiration machiavélique visant à discréditer le FLQ? Une machination secrète qui risque aujourd’hui d’interpeller plus d’un lecteur? Autant de questions soulevées par ce polar où fiction et réalité s’entremêlent allègrement. «Si vous êtes vraiment attentif, il se peut que vous reconnaissiez des politiciens qui ont vraiment existé», laisse tomber M. Lemelin, sans en dévoiler davantage.
Vie en parallèle
Comptable de formation et de métier, Yvon Lemelin a littéralement mené, depuis une quinzaine d’années, une vie en parallèle. «Pris dans le trafic tous les jours entre Boisbriand et Montréal, ça laisse beaucoup de temps pour la réflexion», débute-t-il. Pendant toutes ces années, il a noté ses pensées dans un calepin. Puis, il y a 4 ½ ans, son poste de directeur des finances a été aboli. L’occasion était trop belle: il allait enfin donner forme à son projet d’écriture, son premier roman: Vengeance manifeste, dont la première version, pratiquement écrite d’un seul jet, en à peine un mois, a aussitôt suscité l’intérêt d’une maison d’édition.
Ça n’a pas abouti et Yvon Lemelin, de nouveau en emploi, n’a eu d’autre choix que de laisser tomber son projet, tout de même convaincu que rien n’arrive pour rien dans la vie. «Je suis passé à autre chose. Pendant quatre ans, je ne l’ai même pas relu», assure-t-il. Puis, il y a quelques mois, un ami a lu son manuscrit, l’a aimé. Tout s’est ensuite enchaîné.
Vengeance manifeste, roman publié à compte d’auteur, est présentement disponible à la Librairie Sainte-Thérèse et en ligne, sur le site [www.leséditionscabochon.com].