L’exercice vise à encourager les jeunes de la première à la cinquième secondaire à marier créativité et culture à travers la conception de mèmes, petits messages commentés.
« Jeune, je me serais inscrit à ce genre d’activité avec beaucoup d’enthousiasme. Je ne suis pas un créateur de mème, mais je trouve cela hyper original et ludique », commente-t-il. Son intervention à titre de parrain lui permettra d’échanger — virtuellement — avec les élèves.
Chaque semaine, il regardera les productions publiées sur Facebook et sélectionnera cinq propositions qui le font réagir spontanément. « Le mème est un processus individuel qui a une résonnance sur le web, précise-t-il. Je suis curieux de voir ce que vont faire les étudiants et comme je ne suis pas un spécialiste des mèmes, ça va être un apprentissage pour moi. »
Il faut savoir que 12 institutions culturelles, dont des musées, participent au projet en offrant des images aux établissements scolaires, lesquelles constituent le matériel de création destiné aux élèves.
« Quand je suis allé voir la sélection d’images offertes par chacune des institutions, je me suis dit “mais c’est donc bien inspirant”, alors ma curiosité, puisque tous auront accès aux mêmes images, c’est de voir la différence des propositions et comment les élèves vont se distinguer les uns des autres à partir de la même proposition de départ, des mêmes images. »
Un mème pour rire, sourire et penser
C’est qu’un mème est principalement utilisé pour faire un gag. Mais pas seulement, assure P. Pelletier. « Le mème peut aussi être un outil pour faire des commentaires sociaux, exprimer un état d’âme, une pensée poétique », explique le parrain Pelletier, qui ne voit aucun inconvénient à ce que l’absurde côtoie l’élan créatif.
« Je pense qu’ils ont pensé à moi justement à cause de mon passé humoristique », lance mi-sérieux, mi-blagueur Yves P. Pelletier.
Qu’à cela ne tienne, lui s’intéresse aux jeunes et souhaite leur transmettre l’envie de se montrer créatif. « Cela correspond tout à fait à mes valeurs personnelles et à la façon dont j’exerce mon métier, soit de valoriser le patrimoine et de créer un contact », lance l’humoriste, qui s’est fait connaître il y a plus de 30 ans alors qu’il faisait rigoler les Québécois sous l’enseigne de Rock et Belles Oreilles.
Il s’est aussi commis comme scénariste et comédien. Plus récemment, il a incarné un personnage dans la série télévisée LOL et a participé à l’émission Zénith. C’est ainsi que sa tête s’est imprimée dans l’œil de la jeune génération, qui n’a pas connu M. Caron (RBO) ni Vlad (Karmina) ni l’émission de voyages Partir autrement.
Au fil des ans, les Journées de la culture restent un événement important dans l’espace québécois, autant pour les artistes que pour les citoyens, estime l’artiste.
« Ça fait le pont entre les individus, la communauté et les idées. Ça fait la promotion de la culture et pas dans une façon élitiste. C’est comme une fête. On fait toutes sortes d’activités variées autour de la culture. Je trouve ça l’fun. C’est un rendez-vous, tout comme le 12 août, autour de l’achat d’un livre québécois, une activité hyper populaire et qui a créé un événement rassembleur autour de la littérature québécoise et le monde de l’édition. »
Et la création littéraire ?
Ayant lui-même participé à plus d’un salon du livre — il a apposé sa signature sur cinq œuvres — il a pris part à l’édition 2025 de celui de Trois-Rivières à titre de président d’honneur.
« J’ai reçu une mission fédératrice et j’ai rencontré plein de gens. Le Salon du livre, c’est une foire commerciale, mais qui fait la promotion du livre et est un lieu de rencontre familial et intergénérationnel et pour toutes cultures et permet les échanges d’idées », souligne l’artiste qui se souvient encore de sa première visite au Salon du livre où il a eu une dédicace d’Hergé. Élevé dans une famille valorisant la culture, il savait déjà, du haut de ses quatre ans, ce que signifiait cette rencontre rare.
Maintenant, c’est lui qui accueille les visiteurs avec fierté. Il annonce sa présence pour l’année à venir, mais se fait encore discret sur l’œuvre qui tiendra la vedette.
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Yves P.Pelletier