Ce sont quelque 350 demandes d’aide que l’équipe du service de développement économique et entrepreneuriat de la MRC de Thérèse-De Blainville a eu à traiter au cours des 18 derniers mois afin de soutenir les commerçants et entrepreneurs qui faisaient face aux répercussions engendrées par la pandémie de la COVID-19. Résultat: c’est à ce jour une somme de 8,6 M$ qui leur a été consentie en prêts et subventions.
Fermeture, réouverture partielle et sous certaines restrictions, les gens d’affaires de la MRC de Thérèse-De Blainville ne l’ont certes pas eu facile depuis mars 2020.
Pour les aider à passer au travers, le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) du Québec a mis en place, au début du mois d’avril 2020, le programme Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises (PAUPME) qui visait, grâce à un prêt d’un montant maximal de 50 000 $, à soutenir le fonds de roulement des PME afin qu’elles soient en mesure de maintenir, de consolider ou de relancer leurs activités.
Le MEI aussi ajouté, en octobre 2020, le volet Aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM) destiné, cette fois, aux entreprises qui ont dû cesser en totalité ou en partie leurs activités. L’aide, qui a pris la forme d’un pardon de prêt, couvrait la portion des frais fixes admissibles non réclamée dans le cadre d’un autre programme gouvernemental, plus précisément les taxes municipales et scolaires, le loyer, les intérêts payés sur les prêts hypothécaires, les frais liés aux services publics (ex.: électricité et gaz), les assurances, les frais de télécommunication, ainsi que les permis et les frais d’association. Ce sont principalement les restaurants, bars et centres d’entraînement qui ont fait appel à ce programme, maintenant clos.
Des programmes d’aide à gérer
Localement, c’est la MRC de Thérèse-De Blainville qui a eu à traiter les demandes qui lui ont été adressées. «Cela a été un travail énorme. Mais, je veux être clair, il n’a jamais été question de se plaindre de notre sort, de notre situation. On n’aurait jamais osé, alors que les entrepreneurs se battaient pour garder leur ‘’bébé’’ en vie, l’entreprise qu’ils avaient créée. Les victimes de cette pandémie, c’était eux. Mais, le fait est que mon équipe a mis les bouchées doubles pour s’assurer qu’il y ait le moins d’entreprises possible qui ferment», de raconter Steve Mitchell, coordonnateur au développement économique et entrepreneuriat, qui a mis lui-aussi la main à la pâte pour que les demandes «avancent» plus rapidement.
Il se rappelle même, pour illustrer son propos, avoir «ouvert» un dossier le 31 décembre au soir, à 20 minutes du Bye Bye, pour une demande qu’il venait tout juste de recevoir dans sa boîte de courriels!
Un total de 252 prêts aux entreprises
«Nous avons à ce jour accordé 35 prêts totalisant 1 335 850 $ à 35 entreprises pour une moyenne de 38 167 $ par prêt dans le cadre du PAUPME. Pour ce qui est du volet AERAM, on parle de 217 prêts pardonnables à 109 entreprises pour un total de 7 087 710 $, soit une moyenne de 32 630$ par prêt. Pour le volet AERAM, même si c’est difficile à chiffrer maintenant, les 2/3 des sommes prêtées devraient être pardonnés, c’est-à-dire qu’elles n’auront pas à être remboursées», de préciser M. Mitchell.
Celui-ci ajoute que 42 autres subventions ont aussi été octroyées à même les surplus de la MRC de Thérèse-De Blainville à 42 entreprises (OSBL, travailleurs autonomes, petites entreprises) pour un total de 200 000 $, soit presque l’équivalent de quelque 5 000 $ par subvention.
«Cela signifie que c’est un grand total de 252 prêts qui ont été accordés pour un montant de 8 423 560 $. En ajoutant les 200 000 $ en subventions, c’est donc une somme de de 8,6 M$ qui a été injectée au cours des derniers mois dans l’économie de la MRC de Thérèse-De Blainville», d’indiquer le coordonnateur qui signale qu’une seule des entreprises qui ont reçu un prêt a fermé en cours de route. Mais, il ne peut cependant s’avancer sur ce qui arrivera pour les autres.
De l’aide en tout temps
Tout en précisant, au passage, qu’une somme de 1 M$ est toujours disponible dans le cadre du PAUPME, M. Mitchell invite les entreprises intéressées qui ne l’ont pas encore fait à soumettre une demande.
Il rappelle aussi que la MRC de Thérèse-De Blainville est là pour aider les entrepreneurs en tout temps, pandémie ou non, les guider à cogner aux bonnes portes pour des subventions, du soutien ou de la formation.
À cet effet, la MRC a d’ailleurs embauché, dans le cadre du programme Accès entreprise Québec (AEQ) qui lui a permis d’obtenir une subvention de 900 000 $, deux ressources dont la principale tâche, d’ici le 31 mars 2025, sera d’effectuer un tour du plus grand nombre d’entreprises et d’établir un diagnostic de leur situation dans le but ultime de mieux les accompagner et les référer aux partenaires économiques existants.
À cela, la MRC gère également le Fonds local d’investissement (FLI), doté d’une enveloppe budgétaire de l,5 M$, dans le cadre duquel une entreprise pourrait recevoir une forme d’aide pouvant aller jusqu’à 150 000 $. Elle travaille activement afin d’ajouter à son arsenal, pour 2022, le Fonds local de solidarité (FLS) de la FTQ qui lui permettrait d’obtenir 900 000 $ à prêter.
Les entreprises intéressées à en savoir davantage sur l’aide que peut lui offrir le service de développement économique et entrepreneuriat de la MRC de Thérèse-De Blainville peuvent communiquer dès maintenant au 450 621-5546 ou consulter le [https://mrc-tdb.org/responsabilites/dev-economique-entrepreneuriat/].
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