Le Regroupement des gens d’affaires de Boisbriand (RGAB) accueillait ses membres, dans le cadre de la soirée Boisbriand Inc., au cours de laquelle trois entreprises bénéficiaient d’une vitrine particulière dans une formule d’entrevues en direct menées par le conseiller municipal et animateur Érick Rémy.
Le concept est tout à fait nouveau, au RGAB, et aura donc permis à ces entrepreneurs de défiler tour à tour sur la tribune, afin de répondre aux questions de M. Rémy, qui s’est d’abord entretenu avec la mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato, laquelle a fait la cosmogonie du Faubourg Boisbriand, ce secteur commercial, résidentiel et industriel bien connu, né après le départ et le démantèlement de l’usine de General Motors.
Une histoire à succès si l’on tient compte du fait que le Faubourg Boisbriand, dont le développement est complété à environ 70 %, montre une valeur foncière de 454 millions de dollars. À son plus haut, à la fin des années 1970, l’usine GM valait 150 millions de dollars et assurait des revenus de taxation de 3 millions, ce qui représentait, à l’époque, 16 % du budget total de la Municipalité.
Marcel Landry et Médifice
On accueillait d’abord un homme d’affaires passionné, Marcel Landry, président fondateur de Médifice, l’une des plus importantes entreprises de construction spécialisées dans les bâtiments à vocation médicale.
M. Landry, qui avait d’abord œuvré dans le secteur résidentiel (il a notamment développé le quartier de l’Érablière, à Boisbriand) a raconté qu’il s’était mis au travail sous l’influence de son beau-père, menuisier. «J’étais une sorte de bum heureux. J’avais l’entrepreneuriat dans le sang, mais je n’étais pas travaillant», a-t-il déclaré, au grand amusement de l’auditoire.
Il faut croire que les choses ont changé puisque, depuis 40 ans, il en a construit des maisons et des édifices, des cliniques médicales, des CLSC et des CHSLD. À ce propos, il a développé un modèle d’affaires et une façon de faire qui lui permettent de construire à moindre coût, tout en utilisant des matériaux québécois dans une proportion de 80 %, ce qui fait de lui un soumissionnaire de choix.
À l’âge de la retraite, M. Landry n’a pas envie de s’arrêter et se plaît à faire du mentorat à l’intérieur de son entreprise. «Si tu veux faire de l’argent rapidement, tu auras une vie compliquée. Si tu fais bien ton travail, tu feras moins d’argent à court terme, mais tu auras une vie facile», leur dit-il. Pour lui, le succès en affaires se résume en trois énoncés: travail, honnêteté, rigueur.
Tropical Glacé
Le RGAB et Érick Rémy donnaient ensuite un coup de chapeau à l’entrepreneur nouvellement retraité Richard St-Martin, que beaucoup de Boisbriannais surnomment affectueusement Monsieur Cornet, lui qui a opéré pendant 25 ans la crémerie Tropical Glacé, située au 1100, de la Grande-Allée.
C’est en 1991 que cet entrepreneur en construction de Berthierville, friand de lait frappé, a fait l’achat d’un petit commerce qu’il a converti en crémerie et dont il a partagé la gestion avec son épouse, Francine.
Sa clientèle nombreuse pourrait témoigner de sa gentillesse et surtout de sa mémoire phénoménale puisqu’il connaissait non seulement tous ses clients, mais surtout leurs goûts spécifiques en matière de friandises glacées.
Homme de parole, il a cédé son commerce au couple Danielle Laramée et Robert Desrosiers, deux clients réguliers à qui il avait promis qu’ils seraient les premiers avisés s’il vendait un jour de son commerce. Les nouveaux propriétaires sont venus le saluer et ont confirmé du même coup la pérennité de Tropical Glacé qui passera un jour aux mains de leurs enfants.
Clinique vétérinaire Basses-Laurentides
On terminait cette série d’entrevues avec les docteurs Charles Morin et Sylvain Giroux, tous deux propriétaires de la Clinique vétérinaire Basses-Laurentides, créée il y a 25 ans et qui, depuis 1995, a pignon sur rue au 414, chemin de la Grande-Côte.
Tous deux amis (ils se sont connus à l’université), les deux spécialistes ont raconté la petite histoire de cette clinique au sein de laquelle ils faisaient tout (y compris la réception et le ménage), eux qui se sont spécialisés dans les soins aux petits animaux (chiens et chats, surtout), tout en apprenant à gérer la croissance (on a doublé la superficie en 2002) et le personnel (12 personnes y travaillent), chose qui ne s’enseigne pas dans les facultés de médecine vétérinaire.
À noter que la soirée Boisbriand Inc. se tenait le vendredi 26 mai à la Maison du citoyen de Boisbriand, et accueillait une centaine de personnes réunies autour d’un souper préparé par le restaurant Chez Milot.
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