Après avoir été happée par un véhicule, en 2004, alors qu’elle s’entraînait à vélo en vue d’une compétition nationale de duathlon, Claudine Labelle, alors âgée de 22 ans, a choisi de consacrer sa vie à faire la promotion des bienfaits de l’activité physique auprès des jeunes filles. Près de 15 années plus tard, Fillactive, l’organisme qu’elle a fondé en 2007, a le vent dans les voiles.
Citée parmi les 100 femmes les plus influentes au Canada en 2010, en plus de recevoir plusieurs autres distinctions à titre d’entrepreneure sociale, Claudine Labelle a vu le nombre d’adolescentes rejoignant Fillactive croître de 91 % entre 2012 et 2015. Aujourd’hui, plus de 150 000 jeunes filles adhèrent au mouvement.
Le 20 mars, à Sainte-Thérèse, à l’occasion du traditionnel dîner d’affaires de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville (CCITB), où elle était invitée à titre de conférencière, elle a raconté les grandes lignes de son parcours.
«On a tous des moments qui arrivent dans notre vie, qui nous tombent dans le visage et qui nous font réaliser que nous avons peut-être une autre mission. La mienne, c’est de faire bouger les adolescentes!» , a lancé d’emblée Mme Labelle, revenant entre autres sur cette fois où, encore enfant, son entraîneur de soccer lui avait donné la mission d’aller compter un but, ce qu’elle avait fait.
«Je me suis dit que j’y arriverais. Et avec toute ma force et ma détermination, j’y suis arrivée! J’ai vu une équipe se rassembler autour de moi. C’est anodin, mais c’est un moment qui fut très important dans ma vie! J’ai compris que le sport me faisait du bien!»
Faire bouger les filles
C’est prouvé. Au secondaire, plus de la moitié des jeunes filles abandonnent la pratique du sport. C’est pour ces dernières que Claudine Labelle organise une foule d’activités destinées à encourager les filles à bouger dans le plaisir.
«Au secondaire, j’ai oublié le sport. Pourtant, c’était mon fondement à moi. C’est comme ça que je m’identifiais. Et je me suis mise à déconner. Mon histoire n’est pas différente de celles d’autres jeunes filles» , indique Claudine avant d’ajouter que, sans l’intervention de son enseignante de 5e secondaire, elle ne serait pas là où elle est aujourd’hui.
«Elle m’a proposé de courir avec elle. Je me suis lancée là-dedans à pieds joints. Deux ans plus tard, j’étais des Championnats du monde de duathlon! J’ai tripé. J’ai rencontré du monde. J’ai vu du pays. J’ai vu ce que c’était de se dépasser à l’état brut!»
Dans les affaires comme dans les sports
Claudine Labelle a puisé dans sa vie personnelle pour inspirer les membres de la CCITB présents lors de sa conférence puisque, dit-elle, il est intéressant de faire un parallèle entre le sport et le milieu des affaires, avec le cyclisme notamment, qu’elle a longuement pratiqué.
«Lors d’une course de vélos, on se met en peloton et on travaille en équipe. Lorsqu’on regarde les résultats des coureurs à la fin, ça ne veut rien dire, car la partie est jouée dès le départ. Je le sais, j’ai porté des bouteilles d’eau à mes débuts et je savais que je ne finirais pas la course. À partir de là, j’ai voulu devenir un joueur d’équipe important au sein de mon organisation.»
Le prochain Midi d’affaires de la CCITB aura lieu le 17 avril au Centre culturel et communautaire Thérèse de Blainville. Éric Primeau, propriétaire de Primeau Vélo, sera le conférencier invité.
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